La commission nationale chargée des consultations politiques a précisé
hier les axes sur lesquels s'articulent les réformes politiques décidées par Bouteflika et demande de ne pas confondre entre sa mission
et celle de la commission chargée du dialogue national. C'est en tant que
membre et porte- parole de la commission nationale des consultations politiques
qu'en fin de matinée, Mohamed Ali Boughazi a fait le
premier point devant la presse sur une semaine de consultations. «Je préviens
en premier que ce n'est pas une conférence de presse mais que c'est une première
rencontre avec la presse qui permet à la Commission d'exprimer sa satisfaction quant au
déroulement de ces consultations et sa considération aux propositions apportées
par les partis politiques, les personnalités nationales et d'autres
représentants de la société civile.» La Commission remercie, aussi par sa voix, «les
journalistes qui déploient de grands efforts pour en informer l'opinion
publique nationale et internationale.»
Boughazi a rappelé que les consultations ont commencé le 21 mai dernier après que
« la commission eut au préalable défini une méthodologie sous la direction de
son président Abdelkader Bensalah.» La commission a suivi à cet effet trois étapes,
selon lui. La première étant «la validation des critères sur la base desquels
les invitations ont été adressées (…). » Critères qui, dit-il, «permettent à
tout observateur d'en déduire les considérations juridiques et politiques
nationales qui les déterminent.» De ce fait, les consultations s'adressent «aux
partis politiques agréés, aux associations, institutions et organisations de la
société civile, aux personnalités nationales ayant occupé de hautes fonctions
et exercé des responsabilités importantes au niveau de l'Etat et enfin aux
personnalités publiques qui participent et ont de l'influence dans le domaine
des droits de l'homme ou celles jouissant d'un statut national remarquable dans
le domaine de l'activité intellectuelle, culturelle et spirituelle.»
Ceci, affirme-t-il, «a été fait en fonction de l'orientation sur laquelle
le président de la République a insisté dans son discours du 15 février et lors
du Conseil des ministres du 2 mai dernier.» Orientation, précise-t-il, «claire
pour son invitation à des consultations politiques larges et profondes que la
commission doit mener, recueillir et transcrire leur contenu avec précision
dans le rapport qu'elle doit élaborer à la fin de ses travaux pour le compte du
président de la
République.»
Cette dernière précision l'emmène à en faire une autre : «Comme vous le
remarquez, il est important de ne pas confondre entre les missions de la
commission habilitée aujourd'hui par le président de la République à mener ces
consultations et la commission qui l'a précédée, du dialogue national». C'est
en partant de ce distinguo «et par respect à la mission dont elle a été chargée
en tant qu'espace de collecte des avis et propositions sur les réformes, notamment
la révision de la
Constitution, que la commission, dit-il, a adressé des
invitations selon les critères définis au préalable.» Il arrive à la seconde
étape qui consiste, selon lui, «en la garantie pour cela, par la commission, des
conditions pratiques, entre autres, l'appoint technique et un climat de travail
approprié pour les médias.» La dernière étape a concerné le respect «d'un
principe fondamental, celui de consultations larges.» La commission, explique-t-il,
«respecte tous les avis et positions exprimés d'une manière démocratique et se
contente de souhaiter une large participation à cette occasion historique par
laquelle notre pays se prépare à mener des réformes sereines et concrètes à
même d'en assurer l'ancrage démocratique et permettre aux citoyens de
participer dans la prise de décision à travers leurs représentants au sein des
institutions de la
République.» Les réformes en soi, Boughazi
estime que «leurs intitulés nous sont connus mais il reste à expliquer certains
aspects sur lesquels la commission a relevé une insistance et une répétition
durant les consultations qu'elle a menées à ce jour.» Il s'agit notamment «de
la nature du système politique, de la révision de la Constitution, de la
loi électorale, de la loi sur les partis, du code de l'information et de la
participation de la femme.» Il précise en conclusion que «ces axes représentent
l'essentiel de la vision qui porte les réformes politiques qui font l'objet
aujourd'hui de consultations continues.»
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Posté Le : 29/05/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ghania Oukazi
Source : www.lequotidien-oran.com