Après ses nombreuses déclarations sur l'urgence de mettre des garde-fous pour une presse professionnelle, loin du sensationnel et de l'insulte, faites notamment à Bechar, le ministre de la Communication, Hamid Grine, est revenu hier sur le sujet sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Invité de la Rédaction, il a affirmé que sa feuille de route est «claire et simple» et repose sur les orientations données par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans son message adressée à la corporation, le 3 mai dernier. Hamid Grine considère que «nous sommes à une époque de sensationnel et de la rumeur. Il y a confusion entre l'information et la diffamation». Tout cela doit s'arrêter, selon ses dires, de façon à assurer une presse nationale professionnelle au service public et cela, loin de toute distinction entre celle publique et celle privée. Dans son intervention à la radio, le nouveau responsable du département de la communication a affirmé, encore une fois, avec insistance, que son objectif premier est de «professionnaliser la presse». Un professionnalisme qu'il considère tributaire de la mise en place d'une autorité de régulation de l'audiovisuel et d'une autre de la presse écrite, en plus d'un conseil d'éthique et de déontologie : «Je vais militer, je vais me battre pour l'installation rapide de ces garde-fous. Ces autorités de régulation dont a parlé le président de la République.» L'autorité de régulation de l'audiovisuel est composée de 9 membres : 5 désignés par le chef de l'Etat, 2 non parlementaires désignés par le président du Sénat et autres, non parlementaires également, désignés par le président de l'APN. Quant à l'autorité de régulation de la presse écrite, celle-ci est composée de 14 membres : «Ces personnes ont deux qualités : un professionnalisme rigoureux et eux-mêmes ont la volonté d'assainir le secteur.» La commission chargée des modalités d'attribution de la carte de presse n'est pas encore installée, mais cela pour une raison précise. C'est que l'arrêté n'a pas été signé : «Nous attendons l'arrêté qui sera signé dans quelques jours. Une fois signé, nous entamerons notre travail, sans même attendre qu'il soit publié dans le Journal officiel.» Invité à donner une date précise sur l'installation des deux autorités, le ministre a répondu : «Pour l'audiovisuel, c'est une question de jours. Pour la presse écrite, ce sera dans deux à quatre semaines au plus tard.» Par ailleurs, a annoncé le ministre de la Communication, un vaste programme de formation pour les journalistes sera lancé à l'avenir. Il est aussi question de la création d'un fonds social de soutien aux journalistes. Celui-ci devant être au profit ceux qui approchent de l'âge de la retraite : «Je suis affecté quand je vois un certains nombre de journalistes en préretraite ou en retraite qui sont pauvres. D'où le lancement au niveau du ministère d'une réflexion pour venir en aide dignement à ces journalistes.» Sur un autre plan, concernant la distribution de la publicité par l'Anep, le ministre dira : «Le plan média de l'Agence nationale d'édition et de publicité (Anep) sera réétudié. La répartition de la publicité prendra en compte la capacité de tirage des journaux, leur rayonnement et leur impact. L'autre critère qui sera pris en compte est en relation avec la mission de service public que doit être respectée par les journaux. Ces derniers doivent respecter la sacro-sainte information, loin de l'insulte et la diffamation.»K. M.
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Posté Le : 22/05/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Karima Mokrani
Source : www.latribune-online.com