Algérie

Commis de l'Etat et faux-semblants



La mise à l'écart du wali de Relizane, du chef de la daïra de Zemmoura et de trois responsables de la même wilaya par le chef de l'Etat n'est pas un fait anodin. Leur licenciement est illustrateur de l'état d'esprit qui perdure de certains représentants de l'Etat convaincus que leurs responsabilités ne sont que décoratives. Elles sont accordées comme héritage d'un confort acquis grâce à une gouvernance où les mensonges et les filouteries étaient permis et où pour être prince il suffisait de porter costume-cravate et s'armer des accointances de proches bien assis.On a souvent été abreuvés à la veille d'une visite d'inspection de haut rang de voir des murs ravalés à la va-vite quand ils n'étaient pas couverts de faux-semblants en carton et de palliatifs débiles. Aux yeux de la population, les comportements défroqués étaient mis sur le dos de l'Etat.
Le président de la République n'a pas cessé, toujours avec la force des mots, d'aviser que l'ère des entourloupes est révolue et que la responsabilité était une charge et une mission et non une complaisance pour que les coups fourrés soient permis.
A Relizane, une enquête a été engagée pour clarifier le niveau des responsabilités dans la grave tromperie dénoncée en haut lieu. A tous égards, les enquêteurs auront du pain sur la planche face aux jeux infantiles des renvois de balle dans lesquels excelle la bureaucratie. Car mettre la lumière sur de mauvaises herbes dans un terrain en friche n'est pas un exercice aisé. Derrière le wali, c'est probablement toute la chaîne de commandement des commis de l'Etat et des élus qui est en cause.
Un faux état des lieux a été livré par des responsables locaux. Il engage l'Etat mais donne l'image qui n'est pas la sienne. Les derniers licenciements renvoient sans détour à la ferme insistance de Tebboune adressée aux commis de l'Etat de ne pas bercer la population avec les fausses promesses.
Tromper l'Etat et la population devient un crime.


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