Algérie

Commerce: Un projet de loi pour plafonner les marges bénéficiaires



Le ministère du Commerce prépare un texte de loi permettant de plafonner les marges bénéficiaires des commerçants et des agriculteurs, et ce, pour préserver le pouvoir d'achat du citoyen, tout en prenant en considération les intérêts de ces opérateurs, a annoncé jeudi le ministre du secteur, Kamel Rezig. Intervenant sur les ondes de la Radio nationale chaîne 1, M. Rezig a précisé que ce projet de loi prévoit le «plafonnement des marges bénéficiaires et pas les bénéfices», rappelant que cette mesure s'inscrit dans le cadre de la lutte contre la spéculation illicite, le monopole et la flambée des prix.Selon le ministre, «les opérations de contrôle ont révélé» que «certains commerçants se permettent des marges bénéficiaires de 100%, voire 200%». Evoquant les préparatifs pour le mois sacré du Ramadhan, M. Rezig a annoncé le lancement prochain des «marchés de La Rahma», à travers les différentes communes du pays, ajoutant que les agriculteurs ainsi que les commerçants pourront ainsi commercialiser les produits avec des prix promotionnels. Revenant sur la spéculation sur certains produits de base, notamment l'huile de table, M. Rezig a assuré que les capacités de la production nationale de ce produit ont doublé. La production mensuelle dépasse, selon lui, les 48 millions de tonnes, «ce qui permet de satisfaire la demande du marché», appelant, à ce propos, le consommateur à «ne pas se laisser entraîner derrière les rumeurs circulant autour de la pénurie de ce produit». Par ailleurs, selon l'intervenant, l'Algérie n'a pas abandonné la politique de soutien social, soulignant que la loi de finances 2022 maintient la même approche en matière de soutien des prix, comme le montre le montant alloué aux subventions qui avoisine les 20 MUSD, «mais cela n'empêche pas que les autorités cherchent à maîtriser ce processus», ajoute Rezig. D'autre part, le ministre a ajouté que le montant de la facture de soutien à l'huile de table, en 2021, s'est élevé à 40 milliards de dinars octroyés, à titre de compensation, aux producteurs.
Pour la première fois, une balance commerciale excédentaire
Le ministre du Commerce a indiqué, en outre, que la balance commerciale (différence entre la valeur des exportations et celle des importations, ndlr) a atteint un solde positif de 1,04 milliard de dollars (MUSD) au 30 novembre 2021. Kamel Rezig a également rappelé l'année 2020, au cours de laquelle la balance commerciale avait enregistré un déficit d'environ 10 MUSD. L'intervenant a expliqué que les exportations hors hydrocarbures en 2021 ont atteint 4,6 MUSD (à fin novembre 2021, ndlr), alors «qu'elles n'avaient pas dépassé les deux milliards» annuellement. Cette amélioration a permis, selon lui, au produit intérieur brut (PIB) de dépasser les 6% au cours du troisième trimestre de 2021 «et ce, malgré la crise sanitaire résultant de la pandémie de coronavirus». Poursuivant ses explications, Rezig a indiqué que «l'Algérie a pu réduire d'environ 10 MUSD la facture de ses importations», ce qui permettra, a-t-il ajouté, de démarrer l'année 2022 avec des «indicateurs forts qui portent des indices de la reprise de l'économie nationale». Concernant l'amélioration du produit national et sa promotion sur les marchés de l'export, le ministre du Commerce a rappelé la mise en place, «suite aux directives du président de la République», du «Fichier national du produit algérien», qui a été initiée à la fin de l'année 2020, et qui compte actuellement «près de 11.000 entreprises et plus de 400.000 produits nationaux». Ce qui constitue, a-t-il ajouté, «une banque d'informations économiques nécessaires sur les entreprises et les produits, pouvant être exploitées dans le cadre de la diplomatie économique, notamment par nos représentations diplomatiques dans le contexte de la promotion et la commercialisation de ces produits à l'étranger».
Ce fichier national du produit algérien permettra aux importateurs de s'enquérir de la liste des produits fabriqués en Algérie et dont l'importation est interdite. S'agissant de la politique d'exportation, le ministre a révélé que l'Algérie participera durant les années 2022 et 2023 à plus de 50 foires internationales, indiquant que toutes les filières économiques ont enregistré une hausse en matière d'exportation en 2021. Il a en outre rappelé qu'aucun produit algérien exporté n'a été refoulé, ce qui «prouve la qualité de ces produits», a-t-il souligné.


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