Algérie

Commerce : Un programme de permanence respecté à Alger



Contrairement aux années précédentes, cette fois-ci, des commerçants ont ouvert en ce premier jour de l'Aïd bien que certains n'ont pas respecté le programme de permanence et ce, en attendant les statistiques du ministère du Commerce et de ses directions directement concernées par le suivi de cette opération.Si au premier jour de l'Aïd, des commerçants ont ouvert dans leur majorité l'après-midi, ce qui est compréhensible, mais là, pour ceux n'étant pas dans la liste des permanenciers. Car, il est important que sur ce plan, il est utile de faire observer que ce n'est pas tous les commerçants qui sont concernés par les permanences d'autant qu'il y a des règlements pour être dans cette fameuse liste alors qu'en réalité tout commerce est assujetti à cette liste. En tous les cas, les citoyens ont bien pris leurs dispositions sachant que les commerçants n'ouvriront pas la matinée de la première journée à cause de la prière de l'Aîd. Ce qui est devenu une " régularité " et donc point de surprises. Et c'est à partir de ce constat qu'on devrait voir l'après-midi de cette première journée de l'Aïd pour voir si les permanences sont bien assurées ou pas. Et ceci explique donc cela.
Par contre hier, lors du 2eme jour de cette fête religieuse la majorité des commerçants ont ouvert au grand bonheur des citoyens qui ont pu faire leurs emplettes des provisions de premières nécessités dont le lait, bien distribué cette fois-ci.
On attendra donc juste les chiffres de la direction du commerce de la wilaya d'Alger pour en savoir avec précision le nombre d'infractions cette année.
A rappeler au passage qu'un totale 60.362 commerçants ont été réquisitionnés pour assurer la permanence de l'Aïd El Fitr, a annoncé jeudi dernier un communiqué du ministère du Commerce.
La permanence concerne 4.992 boulangers, 33.475 commerçants activant dans l'alimentation générale, fruits et légumes,11.526 dans des activités diverses et 445 unités de production (141 laiteries, 270 minoteries et 34 unités de production d'eaux minérales). Le nombre de commerçants réquisitionnés a ainsi été renforcé cette année et revu à la hausse de l'ordre de 19 %, par rapport à l'année 2018.
A cet effet, 2.233 agents de contrôle ont été affectés à travers l'ensemble du territoire national pour le suivi de la mise en œuvre de ce programme des permanences.
Il a également informé les commerçants de l'obligation de procéder après l'Aïd El Fitr à la reprise des activités commerciales conformément aux nouvelles dispositions de la loi 04-08, régissant les congés durant les fêtes légales et religieuse et les invite à ce titre à la réouverture de leur commerce, souligne le communiqué.
Pour rappel, l'application de la permanence des commerçants pendant les fêtes légales nationales et religieuses a commencé en 2012 suite à l'amendement de la loi 04-08 fixant les conditions de l'exercice des activités commerciales, par l'introduction d'une disposition obligeant les commerçants à assurer une permanence durant ces fêtes.
Cette loi prévoit des sanctions à l'encontre des récalcitrants dont la fermeture des locaux commerciaux pour une durée d'un (1) mois assortie d'une amende allant de 30.000 à 200.000 DA contre les contrevenant

Oran ne déroge pas à la règle
Oran n'a pas dérogé à la règle, en ce premier jour de l'Aïd El-Fitr. La plupart des commerces ont baissé leurs rideaux obligeant le citoyen à faire le tour dans plusieurs quartiers à la recherche de quelques produits essentiels.
Les quelques commerçants ayant ouvert leurs magasins n'ont levé leurs rideaux qu'en fin de matinée. Il faut dire que la plupart d'entre eux sont restés ouverts toute la nuit du lundi à mardi, jusqu'à l'aube et écoulé tout le pain et le lait disponibles.
La majorité des boulangers ont livré la totalité de leurs fournées directement aux magasins d'alimentation générale, avant de fermer boutique.
Seules quelques boulangeries sont restées ouvertes jusqu'à la "disparition" de la dernière baguette, chose qui s'est faite en un clin d''il.
Il en est de même pour le lait, produit introuvable sur les étals, le dernier jour du Ramadhan. De nombreux citoyens se sont trouvés contraints de s'approvisionner en lait en pack, disponible dans la plupart des commerces, mais plus cher.
"C'est le lot habituel durant chaque Aïd El-Fir ou El-Adha, la majorité des commerces restent fermés jusqu'à la fin de la matinée, voire toute la journée, alors les familles prennent leurs précautions et font des stocks", explique un habitant de Haï El-Yasmine.
Toutefois, les marchands ambulants étaient les premiers à leurs postes, notamment devant les mosquées, proposant pain et fruits de saison, notamment les melons, les pastèques et autres abricots et pêches, avec une majoration fort notable des prix. Une baguette de pain est proposée dans certains quartiers à 30 voire 40 dinars.
D'autre part, l'activité des transports était encore très timide durant cette première journée de l'Aïd. Des familles désirant rendre visite à leurs proches ou partir au cimetière d'Aïn Beïda pour se recueillir à la mémoire de leurs disparus, ont du prendre leur mal en patience dans
l'attente des bus et des taxis. Elles se sont trouvées contraintes de se rabattre sur les taxis clandestins qui n'ont, d'ailleurs, pas chômé, et ce, dans presque tous les quartiers populaires de la ville.
A la veille de chaque fête religieuse, les légumiers ont évité de renouveler leurs stocks et produits, notamment les légumes qui ont commencé à disparaître des étalages, à l'exception des fruits de saison qui étaient disponibles en abondance. Les rares légumes disponibles comme la tomate, la pomme de terre ou encore l'oignon, sont impropres à la consommation vu leur état de dégradation avancé.
"Chaque année, je prends mes précautions en matière de légumes et de viande, car ces produits ont tendance à disparaître durant l'Aïd et même les quelques jours suivant l'Aïd. Le pain devient rare durant plus d'une semaine, en raison du départ des artisans boulangers chez eux pour fêter l'Aïd en famille", indique une mère de famille à Haï Sabah. Pour parer à de telles situations préjudiciables pour le citoyen, la direction du commerce a réquisitionné quelque 8.202 commerçants pour assurer la permanence durant les deux jours de fête. Toutefois, une virée à travers les quartiers d'Oran montre que ces dispositions sont loin d'être respectées, à l'exception des stations d'essence qui assurent normalement leurs prestations.


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