Algérie

Commerce parallèle



Commerce parallèle
Alors que son prix officiel est de 580 DA, le sac de ciment de 50 kg est, depuis quelques mois, revendu à 850 DA sur le marché parallèle.Les entrepreneurs qui s'en approvisionnent pour la réalisation des projets de construction et d'aménagement lancés dans la wilaya supportent tant bien que mal cette flambée, qui a atteint le seuil de 1700 DA le quintal, soit une majoration de plus de 40% par rapport à son prix habituel. Si certains commerçants de matériaux de construction imputent cette hausse à la baisse de la production enregistrée dans les cimenteries du Nord, d'autres, par contre, pensent que le problème incombe à la direction du commerce de la wilaya qui a pris unilatéralement la décision de réduire de 50% les quantités du ciment acheminées depuis les usines pour éviter le cumul des dettes relatives au remboursement des frais de transport.«Une vingtaine d'opérateurs sont à l'arrêt à cause de cette décision qui n'a profité qu'aux intermédiaires et aux intervenants informels dans ce créneau juteux. A l'usine, le sac de ciment est cédé à 580 DA, plus le coût du transport qui s'élève à 225 DA. Le prix du sac, tous frais compris, s'élève donc à 805 DA. Dites-nous donc comment faire pour vendre le sac de ciment à 600 DA et cela sans l'aide de l'Etat», explique un commerçant, tout en accusant l'administration locale d'avoir laissé le champ libre aux barons du ciment, au détriment du petit client. «Le pire, c'est que la direction avait procédé à la résiliation de nos contrats sans se donner la peine de nous aviser ou de nous en expliquer les raisons», ajoute-t-il.Le directeur du commerce de la wilaya, Kasmi Dridi, a expliqué, pour sa part, que la décision de réduire de 50% les quotas d'approvisionnement en ciment a été prise en fonction des crédits alloués au titre du budget 2014 pour la prise en charge des frais de transport. «Sur les 80 opérateurs concernés par cette activité, 17 ont déjà épuisé les quotas prévus au terme des contrats signés. Donc, on ne peut pas les prendre en charge pour la simple raison que les crédits ne couvrent nullement la totalité des dettes.L'année précédente, plus de 140 milliards de centimes ont été déboursés dans le cadre de ce programme. Cette année, le ministère de tutelle a donné des instructions fermes pour subventionner les opérateurs économiques du Sud à hauteur des crédits disponibles. Nous avons signalé ce problème pour envisager une solution idoine, compte tenu des spécificités de cette région», affirme-t-il.




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