Commerce : les soldes attirent peu de clients Oran : les autres articles

Un nombre appréciable de commerçants qui ont pignon sur rue offrent, notamment à l'approche de l'Aïd El Fitr, des devantures colorées avec la mention «Soldes -10%».
Une pratique conditionnée par une autorisation de la Direction du commerce de la wilaya avec l'obligation d'afficher les anciens et les nouveaux prix de tous leurs produits concernés par cette remise. Or, dans la réalité, ces commerçants, pour la plupart, font abstraction de cette mesure. En effet, aucun vêtement ne comporte ce genre d'affichettes dans ces magasins. C'est le cas notamment de ce magasin d'une enseigne de renommée internationale qui a souscrit à cette opération de soldes et qui propose ses produits d'importation à des prix qui n'incitent guère les clients, peu nombreux d'ailleurs, à les acquérir. Où sont les soldes qu'on nous propose, dira ce jeune alléché par la pancarte, à l'idée d'acquérir une «Griffa» et qui semblait déçu à l'annonce de son prix. Un magasin spécialisé dans l'habillement pour enfants connaît, pour sa part, un engouement certain de la part notamment des clientes venues accompagnées de leurs progénitures.
«Les prix sont abordables. J'ai pu ainsi habiller mes 3 enfants sans casser la tirelire», dira cette mère de famille visiblement satisfaite d'avoir réalisé une bonne affaire. Satisfaction également chez le propriétaire du magasin qui considère pour sa part que les soldes sont bénéfiques pour les 2 parties. «J'effectue régulièrement les soldes qui me permettent, de ce fait, de liquider mes anciens stocks invendus et qui, d'un autre côté, profitent aux citoyens pour s'approvisionner à un prix jugé raisonnable». Par ailleurs et à l'inverse, au niveau de certaines artères du centre-ville, l'activité y est timide. «Je propose ma marchandise à des prix cassés mais je n'ai pu vendre que 2 à 3 articles», regrettait ce commerçant en prêt-à-porter de la rue Larbi Ben M'hidi. Un constat s'impose donc : les soldes en cette période ne font plus recettes. Les citoyens sont plus préoccupés par les désirs alimentaires et par les dépenses excessives qu'elles engendrent que par celles de l'habillement.