Au moment où le prix du poulet a connu une baisse toute relative pour
atteindre les 300 DA le kilo, et ce après avoir atteint il y a deux mois le
record des 400 DA, la viande de dinde culmine, en passant de 600 à 740 DA pour
l'escalope.
Aussi bien pour les aviculteurs que les marchands évoquent la demande,
étant donné qu'après le manque du poulet observée durant le mois de Ramadhan,
le marché a été inondé. En revanche, pour la dinde, c'est la période des vaches
maigres et les aviculteurs se gardent de s'engager dans son élevage en raison
de l'approche de l'Aïd El-Adha, une fête durant laquelle les consommateurs
auront pour quelques jours la table relativement mieux garnie. Les quelques
arrivages sur le marché ne peuvent plus suffire à la demande, abstraction faite
des marchés informels où cette viande blanche est cédée à raison de 450 DA en
tout venant, alors que l'escalope, la partie la plus prisée par la ménagère,
atteint jusqu'à 650 DA. Cette situation est contraire à celle vécue il y a une
année lorsque cette catégorie de viande a connu un véritable boom pour
atteindre des prix relativement abordables en raison de l'envolée des prix des
viandes rouges. L'engouement pour les viandes blanches et notamment l'escalope
de dinde s'explique par le fait que cette viande demeure conseillée par les médecins
en raison de son faible taux de cholestérol. Côté officiel, aucun chiffre ne
peut être illustratif étant donné que la majorité de la marchandise provient
d'abattoirs clandestins et les services vétérinaires n'arrivent plus à
contrôler ce qui est proposé à la consommation. Concernant les prix, un boucher
estime que l'offre reste très en deçà de la demande et aucun indice ne peut
être avancé au profit d'une éventuelle baisse des prix étant donné que
l'activité même a été abandonnée par des dizaines d'éleveurs qui ne veulent
plus prendre de risques. Ceci étant, notre interlocuteur avance que 250 DA le
kilo pour le poulet et 600 DA pour l'escalope de dinde sont les plus bas prix
que l'on pourrait attendre pour ces deux produits et il n'est plus permis de s'attendre
à des niveaux plus bas.
Outre la viande de dinde très
prisée par les ménagères, notamment durant les périodes de fête, la viande de
lapin a fait, ces trois dernières années, une entrée remarquable dans les
boucheries et les marchés de la capitale de l'Ouest. L'apparition de la grippe
aviaire en 2005 avait poussé bon nombre de familles à ménager au lapin une
place dans leurs habitudes culinaires, aujourd'hui élevé dans des petits
élevages et dans certaines maisons des zones rurales. Actuellement, le lapin
est commercialisé entre 500 et 700 DA la pièce selon le poids, par de petits
éleveurs au marché de M'dina J'dida.
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Posté Le : 01/11/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com