Algérie

Commerce le gel des taxes au menu



Le directeur général des Activités commerciales et de l'Organisation au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, Sami Kolli, a révélé, hier, sur les ondes de la Chaîne 1 de la Radio nationale, qu'une réunion de coordination se tiendra, demain mercredi, sur le gel des taxes, avec tous les professionnels et producteurs de pâtes et autres produits de consommation comme le sucre.Pour M. Kolli, les décisions prises par le président de la République lors du Conseil des ministres de dimanche dernier, montrent un suivi précis de tous les dossiers économiques et commerciaux. Il s'agit, a-t-il ajouté, de décisions motivantes pour les responsables et employés du ministère du Commerce à poursuivre les efforts déployés, notamment depuis le début de l'épidémie de coronavirus. L'intervenant a fait état d'une «analyse de la situation» réalisée par différentes structures du ministère du Commerce et remise aux «plus hautes autorités» du pays. Si, ajoute-t-il, la hausse des prix de certains produits «a eu lieu dans le monde entier», il reste que «certaines déclarations alarmantes» ont eu un effet négatif. «Je voudrais corriger certaines informations, notamment celle évoquant une «pénurie» de produits comme l'huile de table. Nous ne pouvons pas parler de «pénurie» quand on sait que plus de 150.000 activités commerciales, qui utilisent l'huile de table, ne se sont pas arrêtées. Les bases vie, les restaurants, la restauration de masse… etc. toutes ces activités ne se sont pas arrêtées. Ce qui prouve que la production d'huile est suffisante». Sur le même sujet, l'invité de la Chaîne 1 préfère parler de «dysfonctionnements dans la distribution et dans la commercialisation», de l'effet de «certaines taxes», de «marges bénéficiaires», mais «on ne peut pas parler de pénurie d'huile de table».
L'invité dit apprécier la décision des hautes autorités du pays de geler toutes les taxes et redevances sur certaines denrées alimentaires, telles que les pâtes, produites par des opérateurs publics ou privés, et dont la matière première est fournie par l'Office national des céréales. D'ailleurs, a-t-il constaté, les prix des pâtes alimentaires ont «baissé de près de 50% par rapport à ceux de l'année dernière».
Sur la hausse des prix de certains produits, l'intervenant estime que c'est justifié. Citant le cas de la «poudre de lait», il affirme qu'en plus de la perte de valeur du dinar, «la hausse des prix de ce produit, ajoutée à celle du transport maritime et celui des conteneurs, dont le prix est passé de 3.000 à 12.000 dollars». Cependant, l'intervenant estime que «certaines pratiques commerciales», comme le refus de facturation, «participent à la hausse des prix».
Par ailleurs, le directeur général des Activités commerciales au ministère du Commerce, a dévoilé qu'un ensemble de textes juridiques, destinés à l'organisation du marché national, a été soumis au Secrétariat général du Gouvernement, à l'instar de la loi sur la concurrence adoptée par le Conseil de Gouvernement, ainsi que le décret exécutif relatif au commerce de gros et de détail, qui seront finalisés dans les prochains jours.


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