Le phénomène de l'occupation des espaces publics par certains commerçants
qui tiennent boutique au centre-ville de Constantine a été ciblé hier par les
services de sécurité, accompagnés par les services d'hygiène et
d'assainissement du secteur communal de Sidi Rached.
Un dispositif des services de
l'ordre public a été déployé dès les premières heures de la matinée à
l'intérieur de Rahbet Ladjemel, endroit réputé pour son exiguïté et ses
nombreux commerces en tous genres. En sus des commerçants qui exercent leurs
activités au sein de locaux commerciaux dûment réglementés, mais qui exposent
également leurs marchandises à l'extérieur sur les trottoirs, au devant des
locaux, les commerçants informels ont carrément la mainmise sur les lieux,
transformés à longueur de journée en marché à ciel ouvert où tout se vend et
s'achète.
Hier donc, cet endroit sensible,
situé au coeur de la ville de Constantine, «a été le point de départ d'une
vaste campagne de lutte contre l'exploitation illicite des espaces publics»,
révèle le délégué par intérim du secteur communal de Sidi Rached, M. Nacer
Mezhoud. Aux alentours de 11 heures, les lieux ont été totalement désengorgés
au niveau de Rahbet Ladjemel, donnant l'image de ruelles aérées, image rarement
vécue par les piétons.
Quatre propriétaires de locaux
commerciaux, qui ont installé anarchiquement des réservoirs d'eau, ont été
destinataires de mises en demeure écrites pour démanteler ces réservoirs dans
les 48 heures, alors que tous les concernés seront avertis de ne plus exposer
leurs marchandises hors de leurs locaux. L'opération n'a pas rencontré beaucoup
de résistance, «car les commerçants occupent les espaces extérieurs tout juste
par prévoyance, afin de ne pas laisser libre voie aux commerçants informels qui
squattent la moindre parcelle de terrain, allant jusqu'à l'envahissement des
passages d'entrée aux magasins», comme ont tenu à le signaler plusieurs parmi
les concernés.
Par ailleurs, l'on apprendra
auprès de la commission du patrimoine municipal qu'une autre opération de lutte
contre la publicité sauvage sera entamée aujourd'hui à travers toute la commune
de Constantine. Fini donc le laisser-aller et l'agression du paysage urbain
avec ces plaques publicitaires placées n'importe où et n'importe comment ? «Il
faudra désormais déposer une demande portant sur cet objet et procéder au
paiement de la somme afférente (entre 200 et 500 dinars par an, ndlr) pour
pouvoir accrocher librement sa plaque publicitaire», prévient-on.
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Posté Le : 07/10/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com