Algérie

Commerce: La régulation des prix des matières de base pas écartée



Le ministre du Commerce, Kamel Rezig a fait part, jeudi à Alger, d'un éventuel «recours de manière exceptionnel à la régulation des prix de certains produits de base de large consommation qui seront déterminés par la réglementation et ce dans le souci de renforcer le pouvoir d'achat du citoyen». Répondant à une question orale lors d'une plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN), présidée par M. Slimane Chenine, président de l'APN, relative au contrôle des prix au niveau des marchés, M. Rezig a fait état d'»un potentiel recours exceptionnel à la régulation des prix de certains produits essentiels de large consommation, compte tenu de leur importance dans le mode de consommation du citoyen. Ces produits seront déterminés à travers la réglementation conformément à des arguments et des raisons logiques à même de préserver le pouvoir d'achat du citoyen». Le principe général du marché national prévoit la liberté des prix de marchandises et de services, où les prix sont soumis, dans leur détermination, à la règle de l'offre et la demande et ce conformément aux dispositions de l'article 4 de la loi 03-03 relative à la concurrence mais cela n'exclut pas le recours à la régulation des prix de certains produits à large consommation, a-t-il poursuivi.Concernant le deuxième point de la question relative au taux d'intégration du secteur industriel à l'instar des usines de montage automobile et les subventions importantes mises en place par l'Etat au profit de ce secteur en vue de l'industrialisation et l'implantation de la technologie, le député auteur de la question a estimé que le taux d'intégration reste insuffisant par rapport à l'augmentation des prix. M. Rezig a souligné, dans ce sens, que le ministère du Commerce oeuvrait, dans le cadre de ses prérogatives et selon les moyens disponibles, en coordination permanente avec tous les secteurs et les services concernés par l'industrie automobile et ce afin de contribuer efficacement à l'organisation et l'encadrement de cette activité pour le bien-être du citoyen et pour contribuer à la concrétisation du décollage économique, objectif suprême du Gouvernement.
Il a rappelé que la politique de montage automobile adoptée auparavant par l'Algérie sous la forme (CKD-SKD) n'a pas réalisé ses objectifs économiques escomptés, entraînant en revanche l'augmentation de la valeur des importations des kits de pièces destinés aux opérations de montage et des prix des véhicules assemblés localement. Pour le ministre, cette politique a causé des pertes fiscales considérables au trésor public, outre le mécontentement des consommateurs vis-à-vis de certains véhicules, ainsi que les pratiques de monopole de certains monteurs de véhicules. Pour y faire face, le Gouvernement a autorisé, dans la loi de finances 2020, les citoyens à importer de façon individuelle et à usage personnel, les véhicules de moins de trois ans, à charge de respecter certaines conditions et clauses techniques en fonction de l'intérêt suprême de l'économie nationale. Le ministère de l'Industrie et des Mines a revu de façon globale le système de montage et de fabrication automobile en Algérie à travers l'élaboration d'une nouvelle stratégie basée sur des approches objectives et des données économiques réelles.


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