Commerce: La guerre contre les balances truquées

L'Office national de métrologie légale (ONML) s'attaque à la fraude en matière de pesage. A quelques jours du mois sacré du Ramadhan, l'on annonce une guerre sans merci contre les balances truquées. Les agents de cet organisme sont déjà entrés en matière, depuis une semaine en fait. Avec comme première cible: le marché de gros des fruits et légumes. Le directeur de l'antenne régionale de l'ONML indique avoir reçu une demande de la part de l'UGCAA sollicitant une opération de contrôle au niveau des halles centrales, qui souffrent d'un déficit de contrôle depuis bien des années. Une première tournée à travers les marchés a permis aux contrôleurs de relever que les pesées des kilos de sel, de poids de conserve, de poids démunis de plombs de tarage n'ont pas encore disparu de la pratique. Décidément, les «vieilles» pratiques ont la peau dure !

 L'observateur attentif est parfois consterné devant l'agilité et la rapidité de l'opération de pesage. «Ce n'est pas une prouesse, mais en réalité une manière frauduleuse de chiper quelques grammes de la quantité», explique une ménagère. «Un consommateur crédule ne peut pas détecter cette faille que par un contrôle adéquat», a souligné un retraité qui soutient que «certains revendeurs n'hésitent pas à simuler un pesage juste avec des balances électroniques dont les batteries sont faibles». Des instruments qui sont malheureusement sources de tricherie et de tromperie, reconnaît ce responsable local de l'ONML en soulignant à ce sujet que «les instruments de pesage sont justes mais c'est leur manipulation et les poids qui sont le plus souvent faux».

 L'opération de contrôle n'en est qu'à son début, le nombre de balances, tous types confondus (mécanique, électronique...), saisis est déjà frappant. Toutefois, le même responsable préfère l'achèvement de l'opération pour communiquer un bilan chiffré. Ce ne sont pas les statistiques qui importent ici, mais plutôt la double action de répression et la sensibilisation afin d'atténuer ce phénomène de fraude, faute de pouvoir l'endiguer, et ce pour protéger le consommateur.