Algérie

COMMERCE INFORMEL Plus de 400 milliards de dinars de perte pour le Trésor public


L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) estime les pertes causées par le commerce informel au Trésor public à plus de 400 milliards de dinars. L'installation du Conseil national de la concurrence, estime El Hadj Tahar Boulnouar, porte-parole de l'UGCAA, est une bonne chose pour le commerce.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Boulnouar qui a animé hier une conférence de presse sur le thème de la concurrence économique et commerciale en Algérie, se dit soulagé, suite à la décision des pouvoirs publics d'installer enfin, un Conseil national de la concurrence. Le porte-parole de l'UGCAA a rappelé que son organisation n'a pas cessé, depuis 2008, d'interpeller les pouvoirs publics sur l'urgence d'une telle initiative. Puisque, dit-il, c'est l'absence de ce conseil, dont le rôle est de contrôler l'activité commerciale et d'encourager la concurrence loyale, qui a engendré le commerce parallèle. Evoquant les conséquences de l'économie informelle qui représente entre 40 à 50% de l'économie nationale, Boulnouar a indiqué que le Trésor public perd plus de 400 milliards de dinars par an, suite à ce phénomène. Le nombre de commerçants exerçant dans cette activité est, quant à lui, de l'ordre de un million. Boulnouar contredit les chiffres donnés par les pouvoirs publics estimant les points de vente informels existants entre 200 et 300. Les estimations de l'UGCAA sont de l'ordre de 1 500 à 2 000 points de vente informels. La preuve, dit-il, «l'Algérie compte 1 540 communes et dans chaque commune, il existe au moins un point de vente de commerce informel». L'UGCAA qui propose son aide au conseil de la concurrence, demande à ce dernier, d'entamer son travail par la mise en place d'un fichier de statistiques qui donnera la réalité du commerce parallèle en Algérie, en présentant avec exactitude, le nombre de points de vente, de commerçants et d'activités touchés par l'informel. «Nous avons des estimations, mais nous n'avons pas de chiffres réels» a souligné M. Boulnouar. Les activités les plus touchées par l'informel, souligne l'UGCAA, sont celles des pièces détachées (40 à 50%), la cigarette (50%), les produits de beauté (60%), les vêtements et les fruits et légumes. L'UGCAA qui appelle à des réformes bancaires, demande également à ce que le conseil décide la mise en place de canaux officiels pour les transactions financières, à travers l'obligation de l'utilisation des chèques et des factures, dans toutes les transactions financières.
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