Des associations de protection du consommateur appellent les autorités à lutter rigoureusement contre le commerce informel des produits alimentaires et produits périssables. De même pour les commerces de friperies. Pour elles, il est question de préserver la santé des consommateurs.Rym Nasri - Alger (Le Soir) - La Fédération algérienne des consommateurs (FAC) appelle les consommateurs à boycotter le commerce informel surtout les produits alimentaires et les produits périssables qui touchent à la santé publique.«La vente de produits alimentaires et autres produits périssables sur les trottoirs et dans la rue, exposés au soleil et à la poussière est un danger public et porte atteinte à la santé du consommateur», a souligné son président, Zaki Hariz, hier, au forum du quotidien DK News, à Alger.Interpellant les autorités publiques sur ce «danger», il estime qu'on doit être «très rigoureux» avec les vendeurs informels des produits qui ont un impact sur la santé publique. «Il faut œuvrer pour l'éradication de tout commerce informel de produit qui touche à la santé publique», dit-il.Du même doigt accusateur, il pointe le commerce de la friperie. Une activité interdite en Algérie mais qui continue à sévir grâce à son approvisionnement par la voie précise-t-il, «de la contrebande».«Après l'interdiction de l'importation de la friperie, les autorités ont levé les mains sur cette activité. Pourtant, ces marchandises constituent un danger sur la santé publique, d'autant qu'il n'y a aucun contrôle d'hygiène et aucune analyse», ajoute-t-il. Intervenant à son tour, le président de l'Association Aman de protection des consommateurs de la wilaya d'Alger, Hacène Menouar, affirme qu'en l'absence décisions politiques fortes, l'éradication du commerce informel demeure un «rêve irréalisable». «Ça ne sert à rien de dénoncer l'informel juste pour le dénoncer. Aujourd'hui, il faut trouver des solutions qui pourraient minimiser les dégâts que peut engendre ce fléau», dit-il.Un fléau qui, selon lui, prend de l'ampleur à cause du manque d'infrastructures de commerce telles que les hypermarchés. «Alger dispose de trois hypermarchés, tous basés dans la même commune. Ce qui reste insuffisant et favorise par la même la prolifération des commerces informels», argue-t-il.Hacène Menouar plaide pour la création d'une police sanitaire. «Dans les différents points de contrôle des services de sécurité, l'on vérifie le port de la ceinture de sécurité et le respect d'autres dispositions du code de la route. Pourquoi, l'on n'intervient jamais lors du passage d'un camion chargé de bouteilles de boisons ou d'eau et dont la marchandise est exposée au soleil '», s'interroge-t-il.Il signale également l'«indifférence» des services de sécurité face à toutes ces installations de grillade ou de frigos sur la voie publique. «Les policiers sont à cheval sur le respect du code de la route par les automobilistes mais n'accordent aucune attention à toutes ces rôtisseries de fortune, frigos et présentoirs qui squattent les trottoirs à longueur de journée, pourtant interdits par la loi», dit-il encore.Le président de l'Association Aman plaide, par ailleurs, pour la mise en place d'une autorité de régulation de la publicité audiovisuelle afin dit-il, de «réguler les spots publicitaires notamment ceux qui touchent à la santé du consommateur».
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Posté Le : 29/06/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ry N
Source : www.lesoirdalgerie.com