Commerce extérieur

Sur les 18,7 milliards de dollars d'importations comptabilisés sous le chapitre du Système généralisé de préférences, l'Algérie n'en a placé que quelques centaines de tonnes de dattes pour moins d'un million de dollars en 2016.Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - Lors d'une journée d'information organisée hier par l'Agence nationale de promotion des exportations, le représentant au Commerce des États-Unis Erland Herfindahl a estimé que «l'Algérie pourrait faire mieux dans ses échanges avec son pays, pour peu que les opérateurs algériens exploitent les opportunités que leur offre le Système généralisé de préférences (SGP)». «Un système, a-t-il expliqué, qui a été mis en place par les Etats-Unis pour aider les pays en développement à commercialiser leurs produits sur le marché américain en franchise des droits de douane.»Il donne accès à une gamme de 3 500 produits dont beaucoup sont déjà exportés par les opérateurs algériens dans d'autres marchés comme l'Union européenne.Or, a-t-il souligné, l'Algérie, éligible à ce système depuis 2004, n'a jusque-là pas du tout profité de ses avantages. Et de préciser que sur les 18,7 milliards de dollars d'importations comptabilisés sous le chapitre du SGP, l'Algérie n'en a placé que quelques centaines de tonnes de dattes pour moins d'un million de dollars en 2016. En effet, beaucoup d'exportations algériennes vers les Etats-Unis dont le volume global était de 3,23 milliards de dollars en 2016 auraient pu bénéficier du SGP comme les fils et câbles électriques et autres produits agroalimentaires.Et même si les hydrocarbures continuent à constituer l'essentiel des exportations algériennes vers les Etats-Unis avec 2,8 milliards de dollars en 2016, le SGP peut être un important argument de vente pour beaucoup de produits.«Notre pays est moins bureaucratique que l'Union européenne et les normes gouvernementales sont moins strictes que celles des privés. Il convient donc d'intéresser les importateurs américains en utilisant le SGP comme un outil de marketing», a suggéré Erland Herfindahl.