Algérie

Commerce extérieur



Commerce extérieur
Expérimenté sur les dattes depuis octobre 2006, le couloir vert, vieille revendication des exportateurs, a fini par leur être élargi en ce début 2012. Si la mesure, saluée, vise le développement de la compétitivité des entreprises algériennes exportatrices, il se pourrait qu'elle soit arrivée au goût de nombreux intervenants un peu tardivement, pour ne pas dire à un moment où les énergies ont été usées par des années d'attentes et de tracas. Car entre temps, le peu d'opérateurs qui avaient entamé l'effort de prospection sur les marchés extérieurs, l'Europe et l'Amérique du Nord pour la majorité, ont perdu la confiance de leurs prospects avant même d'en faire des clients. Malgré tout, l'extension du couloir vert est une exigence minimale pour un secteur comme celui de l'agriculture offrant de nombreux débouchés sur l'Europe.C'est ce que souhaite Gasmi Kader, importateur installé en France et en prospection permanente de nouvelles variétés en Algérie. Rencontré en compagnie d'un groupe d'exportateurs locaux, Gasmi, patron d'une entreprise du même nom et d'une autre à Marseille dénommée Victoria, diagnostique, à la lumière de son expérience sur les deux rives, les défaillances de l'agriculture algérienne sur le plan du commerce extérieur. Le couloir vert pour lequel il plaide est celui qui permettra d''accélérer l'émission du bon à enlever (BAE) dans le sens où les produits sont contrôlés tant administrativement que sur le plan phytosanitaire sur site. Les cargaisons sont mises à bord des bateaux sitôt arrivées au port'. Pour M. Gasmi, présent sur les marchés de Marseille, Perpignan et Rungis, cela constituerait un gain de temps 'considérable' d'autant plus que 'les produits agricoles doivent être livrés frais'. Mais avant d'arriver au couloir vert, Abdi Abderrahmane, un expatrié servant les marchés de la Russie, de la Biélorussie et de l'Ukraine joint sa voix à celle de M. Gasmi pour attirer l'attention sur l'absence d'une chaîne des valeurs à même de valoriser le 'Label Algérie'. Actuellement, ils sont unanimes à le dire, il y a un besoin urgent en matière de prise en charge des activités se situant en amont et en aval de l'exploitation agricole. D'après M. Gasmi, il est important de 'rééduquer' l'agriculteur sur 'quoi produire, quand, où et selon quelles normes' Les agriculteurs devront également se mettre à niveau avec les normes européennes de production en adoptant les standards d'Euro Cap sans lesquels le produit algérien ne pourrait pas accéder au marché européen, même si vous le donnez gratuitement. C'est une sorte de visa qui sera obligatoire dans moins de deux ans. Il faut s'y mettre dès maintenant'. Un scénario dramatique, d'autant plus que les fruits et légumes d'Algérie jouissent d'avantages concurrentiels avérés. 'Nous avons la possibilité de produire des primeurs et nous disposons de trois atouts stratégiques, à savoir la précocité des productions, la proximité des marchés européens ainsi que la compétitivité sur le double plan qualitatif et quantitatif', résume M. Gasmi. Il conseille, ainsi, d'aller vers 'les appellations d'origine contrôlée (AOC)'.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)