Algérie

Commerce des fruits et légumes



Autant de fruits d’importation que de légumes au marché de gros Contrairement aux prévisions des mandataires et autres intervenants dans le commerce des légumes et fruits, les pommes de terre se font toujours rares et refusent de descendre au-dessous des 40 dinars au marché de gros. En effet, hier encore, les faibles arrivages en provenance surtout de Mostaganem étaient loin d’entraîner la baisse des prix tellement attendue par les ménagères. Cédée 43-45 dinars le kg aux halles centrales de l’avenue Chakib Arslan, la pomme de terre fraîchement récoltée était revendue 50-55 DA rue des Aurès. Ailleurs, au marché de la cité des Amandiers par exemple, les faibles quantités de pomme de terre mises en vente ont été raflées en un rien de temps au prix de 55-60 dinars. Interrogé au marché de gros, un producteur de la wilaya de Mostaganem est catégorique «Tout comme le pétrole en période hivernale, le prix de la pomme de terre ne descendra pas de sitôt au-dessous des 50-60 dinars et si jamais il se mettait pleuvoir, les prix grimperont encore et pourraient battre tous les records. Dans ce cas, il ne serait pas étonnant que la barre des 120 dinars soit dépassée». Concernant la rareté du produit, des mandataires l’imputent à la sécheresse qui sévit dans la région Ouest du pays ainsi qu’à la cupidité de nombreux producteurs et spéculateurs qui préfèrent n’alimenter le marché qu’au compte-gouttes. La conjoncture leur étant particulièrement favorable, les producteurs de pommes de terre la mettent à profit pour récupérer l’argent perdu l’an dernier. «Cette année, ce sont les producteurs d’oignons qui connaissent de sérieuses difficultés. La récolte étant abondante, ils n’arrivent même pas à récupérer les frais engagés. Cédé entre 4 et 5 dinars aux mandataires, l’oignon est revendu 7 DA au marché de gros et entre 10 et 15 chez les détaillants. Selon les prévisions les plus optimistes, le prix actuel de la pomme de terre se maintiendra encore un autre mois et la soudure ne se fera qu’à cette échéance. D’ici là, une chose est sûre. En raison de la sécheresse et de la spéculation, au marché de gros d’Oran, hier, il y avait presque autant de fruits d’importation que de légumes.


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