Le ministre du Commerce Mustapha Benbada s'est
dit favorable à toutes les propositions émanant de tous les acteurs ayant
participé, hier, aux assises nationales du commerce, tenues au Palais des
nations et qui se poursuivront aujourd'hui.
En ouvrant les travaux, le ministre a tenu à rassurer l'assistance que
ces assises devront être animées démocratiquement par un dialogue ouvert à tous
les horizons «libre, transparent et fructifié». L'enjeu, selon le ministre, est
d'aboutir à l'élaboration d'une stratégie globale du commerce et trouver des
remèdes à certains dysfonctionnements. La démarche adoptée pour l'élaboration
de ces assises est d'évaluer tout d'abord le secteur du commerce. Une
évaluation qui se veut objective, réaliste et précise. Pour Benbada,
il faut tout de même évaluer les réalisations, identifier les besoins, mettre
le doigt sur les contraintes et les difficultés. Pour passer ensuite à la
formulation des recommandations pour un développement durable du secteur. Le
principe qui doit être respecté est la participation de tous les acteurs
concernés par le secteur pour sortir à l'issue de ces assises avec une
nomenclature de réformes du secteur du commerce. Enfin, les participants à ces
assises ont pris part hier à quatre ateliers : le premier concerne
l'organisation et la régulation commerciale, avec les lois, les infrastructures
commerciales, la politique des prix et la modernisation des transactions
commerciales. Le deuxième repose sur le contrôle des pratiques commerciales et
les pratiques qui vont à l'encontre des pratiques saines de la concurrence. Le
troisième atelier prend en charge le volet du recrutement, formation et
recyclage du personnel. Et enfin le quatrième concerne l'encadrement du dossier
du commerce extérieur dont le point focal reste le renforcement des capacités
de notre pays à recourir à l'exportation hors hydrocarbures.
Dans le même contexte, le ministre
de l'Industrie, de la PME
et de la Promotion
de l'investissement, Mohamed Benmeradi, a exprimé
lors de son intervention son souhait pour arriver à une feuille de route qui
permettra à l'Algérie de s'intégrer dans une nouvelle dynamique de
compétitivité exigée par la mondialisation. Benmeradi
est revenu sur la nécessité d'assainir le climat des affaires et renforcer la
compétitivité des entreprises pour développer les exportations. Le ministre de
l'Industrie regrette le fait que nos exportations hors hydrocarbures soient
toujours aussi faibles et peu diversifiées «avec seulement 2,86% du volume
global des exportations». Il s'est dit outré par le fait que les
hydrocarbures représentent, à elles seules, 77% des recettes fiscales et 97%
des exportations. Le ministre a regretté le fait que nos entreprises
s'intéressent de moins en moins à l'exportation, «leur nombre est passé de 280
entreprises algériennes exportatrices dans les années 80 à 40 seulement en 2010».
Benmeradi a affirmé que son département et les
pouvoirs publics Å“uvrent à créer un climat favorable à l'exportation. Il a cité
la création de ports secs à travers 10 wilayas durant cette année. La mise en
place de cinq consortiums d'exportation qui seront mis en place en 2011-2012
dans le domaine de modernisation et la diversification du secteur
agroalimentaire, pour permettre aux entreprises exportatrices de la filière
agroalimentaire d'accéder aux marchés extérieurs. Du point de vue économique, le
ministre de l'Industrie a estimé que notre économie souffre encore des
dysfonctionnements patents dans la sphère commerciale marquée par la concurrence
déloyale et les mauvaises pratiques commerciales. Pour Benmeradi,
il est temps de renforcer les capacités du conseil national de la concurrence
et ses compétences en tant que principal régulateur du marché.
La première voiture algérienne d'ici 2015 ?
Le ministre de l'Industrie et de la PME, Mohamed Benmeradi,
a annoncé en marge des travaux des assises nationales du commerce que « la
première voiture algérienne sera produite en Algérie d'ici 2015, les
négociations avec Renault sont en cours, et il reste 2 à 3 réunions avec nos
partenaires français », a-t-il affirmé. Pour ce qui est du groupement
Volkswagen, Benmeradi a souligné qu'une délégation
algérienne ayant visité l'usine de Volkswagen en Allemagne est arrivée hier en
Algérie. «Cette visite a permis à notre délégation d'élargir les négociations»,
a-t-il souligné en estimant que l'Algérie a la possibilité de nouer des
partenariats avec deux ou trois constructeurs d'automobiles. Enfin, le ministre
a indiqué que des entreprises financières, sociales et des sociétés privées ont la possibilité de participer à ces projets de
partenariat.
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Posté Le : 26/06/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com