Algérie

Commerce de la sardine à Tizi Ouzou



Gare aux intoxications Alors que des spots publicitaires ne cessent d?inviter les citoyens à être regardants sur ce qu?ils doivent consommer, particulièrement hors de chez eux pour éviter toute infection ou intoxication, les services concernés ne semblent guère prendre en charge le problème. Par ces temps de canicule, la sardine, à Tizi Ouzou, continue à être vendue au-delà des limites horaires fixées par la réglementation en vigueur : 11 h. En effet, des marchands ambulants de sardine sous un soleil de plomb continuent à proposer leur marchandise à des heures indues, soit à 14 h, en sillonnant les artères de la nouvelle ville et celles des quartiers de la haute ville, et ce, en toute impunité. Couverte d?un sac en jute ou de feuilles de journal mouillées, la sardine en question tout en sang est cédée à un prix défiant toute concurrence au profit, comme ils aiment à le dire, des moins nantis « qui n?ont pas les moyens de payer la sardine à 100 ou 120 DA », nous dira l?un d?entre eux. Pour lui, vendre de la sardine à une telle heure de la journée en été est une activité sans danger, « puisqu?elle est protégée et gardée fraîche sous sa couverture (sac en jute ou feuilles de journal) », dira-t-il pour appuyer sa justification de liquider cette marchandise, qui lui est restée sur les bras, en ne se souciant guère du danger qu?elle représente. L?intervention des services d?hygiène de la commune se doivent d?effectuer des rondes pour intercepter ce genre d?activités et verbaliser leurs auteurs. Par le passé, on raconte qu?un vendeur de sardine qui écoulait, en été, sa marchandise au-delà de l?horaire fixé par l?administration de l?époque, et qui est resté en vigueur au passage, se savait recherché par le garde champêtre duquel il avait une peur bleue, il montait même la garde à chaque coin de rue pour se tailler dès qu?il le voyait. Mais, s?il se retrouvait nez à nez avec son « bourreau », il se mettait dans tous ses états. Pis, il perdait le sens des mots, sachant ce qui l?attendait. Il déclarait au garde champêtre : « Ya Sidi sardine, manzidch inbiee chambit el fayah (M. sardine, je ne vendrai plus le garde champêtre puant) » au lieu de l?inverse. En ce temps-là, le respect de la réglementation était cardinale, voire sacrée.


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