Algérie

Commerce: Beaucoup d'institutions de contrôle de la qualité ne sont pas aux normes


L'Algérie ne dispose pas encore de laboratoires certifiés et accrédités pour le contrôle de la qualité des produits, notamment ceux importés, a affirmé, hier, dimanche, le DG de l'organisme d'Accréditation (Algerac), Nouredine Boudissa. Soulignant l'importance de l'accréditation des organismes de contrôle de la qualité des marchandises importées, tout comme les produits fabriqués localement, M. Boudissa a expliqué dans une intervention, à la radio nationale, qu'il faut «diversifier la production nationale en produits locaux, pour que l'accréditation de produits de qualité puisse jouer son rôle de régulateur». Le même processus doit être appliqué aux produits importés, selon lui, pour qu'ils «puissent répondre aux normes de qualité». Et, pour cet objectif, «il faut avoir des acteurs dans le domaine normatif et de la norme, et veiller pour que les produits importés répondent aux normes et standards internationaux», ajoute-t-il, avant de relever qu' «il faut que nous puissions, nous-mêmes, contrôler ces produits importés, et ces instruments de contrôle existent en partie en Algérie». En fait, prévient-il, «2020 est proche, et cela correspond à la date-butoir du démantèlement tarifaire et la mise en oeuvre des accords de libre échange, avec l'Union européenne». Et donc «il faut préparer cette échéance, car actuellement nous n'avons pas de règlement technique qui nous permet d'exiger de nos partenaires qu'ils répondent à nos normes, avant de pénétrer le marché national». La situation est relativement inquiétante, dans ce domaine, selon M. Boudissa, puisqu'il y a beaucoup de produits qui sont importés et contrefaits. Pour lui, «c'est le rôle des organismes d'accréditation de protéger les importations de la contrefaçon». Le DG d'Algerac reconnaît, en outre, que les «normes algériennes ne répondent pas, en fait, aux normes internationales, et il faut qu'on maîtrise ces normes, que l'Etat investisse dans ces normes et que les laboratoires d'analyses puissent avoir leur accréditation pour la maîtrise des normes». C'est en fait un constat de carence en matière de généralisation des normes internationales que fait le DG d'Algerac, selon lequel «l'infrastructure, dans notre pays, est interpellée pour se mettre à niveau et relever les challenges que l'Etat algérien a engagés». Car il y a, en même temps, la zone arabe de libre échange «où on doit être présents pour contrôler et faciliter la circulation des produits, tout comme il y aura, aussi, la zone de libre échange africaine où on doit être présents».M. Boudissa affirme, par ailleurs, qu' «il y a beaucoup d'institutions de contrôle de la qualité, en Algérie, qui ne sont pas aux normes et qui ont besoin d'être mises à niveau et aux normes.» «Le ministère du Commerce doit s'assurer que ce nous importons est bon, et il a besoin de notre appui et notre assistance, et doit mettre en oeuvre des textes de règlements techniques», pour améliorer le contrôle de la qualité des produits, a affirmé M. Boudissa, qui a indiqué que pour le contrôle des appareils de chauffage, «il y a des laboratoires en Algérie qui peuvent faire le contrôle-qualité, et éviter l'entrée de type d'appareils inadéquats, sur le marché national».
Pour lui, «la contrefaçon de la pièce de rechange venant de l'étranger est un phénomène assez grave pour qu'on mette en place des plans de lutte». Il a, d'autre part, indiqué que dans le domaine de l'agroalimentaire, il faut mettre en place 20 laboratoires accrédités, avant 2020, et «nous avons besoin de 140 organismes accrédités, pour le contrôle qualité de la marchandise.» Le DG d'Algerac relève, en outre, qu' «il y a beaucoup de laboratoires qui ne sont pas encore accrédités. Et là, il faut qu'il y ait une accréditation de ces laboratoires, car cela touche à la santé de l'homme, et plus que jamais l'Etat doit imposer cette réglementation, sur la qualité des produits de consommation, fabriqués en Algérie ou importés». «Il y a des enjeux énormes, et il faut que nous planifions nos actions dans le temps, avec l'obligation de résultats en matière de commerce extérieur et garantir l'entrée sur le marché national de marchandises, aux normes et sans contrefaçons», précise t-il. «L'objectif d'Algerac est de mettre en place 240 organismes de conformité», a-t-il expliqué.
Sur le label des produits «Halal», il a souligné que le dispositif pour certifier le produit hallal «a été mis en place». «Ce dispositif a été validé, signé et l'organisme national devant l'appliquer a été identifié», rappelle M. Boudissa, selon lequel «il devait y avoir un communiqué du ministère du Commerce pour annoncer la mise en pratique de ce dispositif.» Et «nous attendons toujours ce communiqué''. De même que d' «ici à 2020, on doit avoir des laboratoires de contrôle spécialisés dans l'agroalimentaire, l'automobile, la pièce détachée, le médicament, les textiles et cuirs, les matériaux de construction et les cosmétiques», prévient-il.
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