Algérie

Commerce à Mila : L'informel et la spéculation imposent leur diktat



L'anarchie qui règne dans les principales villes de la wilaya ne peut pas avoir lieu sans des concessions de la part des autorités locales. La spirale inflationniste n'a pas, encore une fois, épargné les petites bourses. Et de surcroît en plein mois de piété et de clémence ! La flambée des prix, qui était déjà dans l'air du temps à quelques jours de l'avènement du mois sacré, s'est vérifiée derechef au grand désespoir du consommateur lambda qui ne comprend plus rien à rien. L'acharnement des spéculateurs de tout acabit a encore une fois mis à nu le pouvoir de contrôle et de régulation réduit à quia. Que dire devant le déchaînement incompressible de la mercuriale sinon que les services en charge de la répression de la fraude et de la maîtrise de l'embrasement malhonnête des prix des denrées alimentaires et des fruits et légumes ont, pour la énième fois, failli dans leur mission ! Mêmes les petits revendeurs de plantes potagères ont mis leur grain de sel dans cette fournaise des tarifs prohibitifs décidés au grand dam des faibles et modestes revenus. Preuve en est que la petite touffe de cerfeuil, de céleri ou de persil, généralement cédée entre 5 et 10 DA, est écoulée à 20 DA. N'ont pas également échappé à cette spirale inflationniste les produits de large consommation. Notre propos ici concerne particulièrement la salade verte, la pomme de terre et la carotte, qui ont affiché dans l'ordre 80, 70 et 55 DA durant ces premiers jours de jeûne. Les dattes dites de 1er choix proposées à 400 DA et le poulet évidé qui se maintient à des altitudes vertigineuses, à savoir 350 DA/kilo, complètent la liste (loin d'être exhaustive) des marchandises sujettes à grande spéculation.Squatteurs indécrottablesQuand bien même le phénomène des marchands irréguliers est un fléau sévissant à l'échelle nationale, son acuité et son emprise n'ont en pas moins atteint des pics alarmants à Mila. Le constat s'applique en premier lieu aux grandes agglomérations, à commencer par Chelghoum Laïd, et à un degré moindre, les villes de Mila, Tadjenanet, Téleghma, Ferdjioua, Grarem, etc. Au niveau de la première localité citée, les squatteurs font carrément main basse sur les trottoirs, les chaussées et les devantures de magasins réguliers. Rien n'échappe à leur credo d' « envahisseurs ». Le moindre espace est occupé sans vergogne par cette engeance de commerçants. C'est le cas notamment de la rue Khelifi Abderrahmane à Chelghoum Laïd, décrétée à la veille de Ramadhan « no man's land ». S'y aventurer à pied relève déjà de la gageure tant le blocus sur les lieux est total, quant aux automobilistes ils sont carrément privés de circulation dans cette zone. Normal, rétorqueront les plus avisés, à fortiori lorsque les autorités locales se confondent en concessions sur des propriétés censées relever du domaine publique. Selon certaines informations dignes de foi, il semble que ces mesures d'assouplissement obéiraient à des considérations d'ordre social et qu'elles seraient tolérées exceptionnellement durant le mois de Ramadhan. Soit. Mais, au point où des engins de la municipalité ne peuvent se frayer un bout de chemin parmi le magma d'étals et d'obstacles érigés et ce, pour les besoins de déblaiement et de ramassage des immondices, il y a vraiment un hiatus quelque part !


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