COMMERCE

Avec un SMIG de 18.000 dinars, un père de famille ne peut faire face à la cherté de la vie. Et beaucoup, vivants dans la précarité amère, en gagnent moins, en réalité. Des hausses des denrées alimentaires se sont déclarées et vont fragiliser davantage le pouvoir d'achat de la majorité des citoyens. Les couches pauvres et moyennes sont les premières victimes de cette situation en cette fin d'année 2016 qui est un mauvais présage pour 2017.Les consommateurs assistent à une flambée générale des prix et presque aucune denrée alimentaire n'a échappé à cette envolée .Cet état de fait concerne presque tous les produits de large consommation à commencer par les légumes secs, le café, le sucre, les fruits et légumes, les boissons, les viandes blanches, les ?ufs, etc. Les hausses varient entre 5 dinars pour le kilo de sucre et 80 dinars pour certains légumes secs. Certains produits qui n'ont pas connu des hausses de prix, depuis de nombreuses années ont vu leurs prix du jour au lendemain passer de 10 à 20 dinars à l'exemple du riz et des pâtes. Il y a de quoi se poser des questions car, même le petit paquet de gaufrettes pour enfants et pauvres est passé, subitement, de 10,00 Da à 20,00 Da : pauvres enfants ! Les pâtes coûtaient entre 40 et 45 dinars sont désormais à 60 dinars ; le café n'a pas été épargné et son prix a augmenté de 10 dinars à 20 dinars, pour certaines marques. Ces augmentations touchent aussi le sucre qui se paye à un prix de 5 dinars plus cher. Les légumes secs aussi ne sont pas en reste puisque certains ont vu leur prix grimper 80 dinars de plus et le kilogramme de pois-chiche se paye à 320,00 -350,00 le kilo, lui qui est très prisé dans le profil de la consommation populaire puisque c'est une protéine végétale de secours. Il faut cibler l'origine du mal pour réguler le marché et ne pas se suffire de contrôler les petits commerçants .On dirait que les importateurs, grossistes et intermédiaires bafouent délibérément les consommateurs que nous sommes avec le silence complice de quelques responsables inconscients. Si la grande distribution n'est pas sérieusement contrôlée, les augmentations sauvages de prix continueront de massacrer les bourses des citoyens de la classe moyenne et de laminer les pauvres, c'est ce que l'on entend de la bouche de ces pères de famille que nous avons croisé et c'est aussi l'avis que partagent la plupart des petits commerçants détaillants. Certains d'entre eux désignent carrément la mainmise de l'informel sur le secteur formel du commerce et estime qu'il y a urgence à ce que l'Etat, en tant que puissance publique ,prenne des initiatives pour régulariser toutes les activités en amont notamment en élargissant la liste des denrées alimentaires plafonnées et celles de première nécessité. Il faut s'attendre à ce que ces nouvelles hausses ,dues à de nombreux facteurs, vont commencer à se traduire par un recul dangereux de la consommation des ménages qui aura des conséquences fâcheuses sur les marges bénéficiaires des distributeurs en amont. Mais au fait, qui peut sérieusement démontrer au consommateur Algérien, en toute clarté la vérité des prix et l'on sait, par empirisme, que les salaires ont beau augmenter, ils n'atteindront jamais le niveau des prix .En attendant la prochaine révision à la hausse de la TVA qui va passer de 17 à 19% comment sera la filière distribution pour les gérants honnêtes qui se conforment aux lois et règlement et toute la question est là ! C'est aux organismes de l'Etat aussi de participer au soutien du droit des consommateurs et à leur protection car visiblement les abus d'augmentation, en tous genres réduisent à néant les efforts colossaux que déploie l'Etat en direction de la paix, la quiétude et le bien-être de ses citoyens.