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La flambée des prix des fruits et légumes est due à la dégradation des conditions climatiques de la semaine dernière dont a résulté la fermeture de plusieurs axes routiers et l'isolement d'une quinzaine de wilayas, notamment à l'est du pays», a indiqué hier sur les ondes de la Chaîne I de la radio nationale le directeur de la réglementation des marchés et de l'activité commerciale au ministère du Commerce, M. Aïssa Bekai.« Plusieurs wilayas dont l'approvisionnement des marchés en fruits et légumes dépend des wilayas voisines sont restées isolées à cause de la fermeture des routes, obstruées par la neige, ce qui s'est directement répercuté sur la mercuriale des prix », a expliqué l'invité de la radio, ajoutant que « la loi de l'offre et de la demande a fait son effet en générant une hausse des prix à cause de la faiblesse de l'offre ». « Il est aujourd'hui urgent de réfléchir à l'ouverture de nouveaux espaces commerciaux, et rattraper un retard en matière de réalisation de nouveaux marchés de gros, à commencer par la récupération des ex-Galeries algériennes dont des textes juridiques sont en cours d'élaboration pour leur réorganisation ». Démarrant du principe que l'ouverture de nouvelles surfaces commerciales et la réorganisation des circuits de distribution « vont directement agir sur la régulation des marchés et des prix », Aïssa Bekai a estimé que « la récupération des anciens espaces des ex-Souk El Fellah est devenue une nécessité au vu de leur implantation stratégique près des centres urbains et des grands ensembles d'habitation ». Avec cinq marchés de gros seulement en Algérie, « le ministère du Commerce a instruit les walis pour dégager des poches foncières, en dehors des villes, pour permettre aux investisseurs privés intéressés, d'investir dans ce créneau, surtout celui de la création de nouveaux hypermarchés, seul moyen de diversifier l'offre, et agir par conséquent sur la structure des prix des fruits et légumes », a encore expliqué le directeur de la réglementation des marchés et de l'activité commerciale précisant que « la loi sur la concurrence, conjuguée à l'amélioration du pouvoir d'achat des Algériens, a tiré la demande vers la hausse, d'où le défi pour nous de nous adapter à cette nouvelle donne et réorienter le modèle de consommation vers le produit local ». Le ministre du Commerce, Amara Benyounès avait indiqué dimanche sur les ondes de la radio nationale que « les gens doivent comprendre que ce n'est pas le ministère du Commerce qui fixe les prix mais c'est le marché ». « C'est la loi de l'offre et de la demande qui fixe les prix», a-t-il expliqué ajoutant qu'il « était hors de question que son ministère intervienne pour contrôler les prix ». Amara Benyounès a, en outre, indiqué que « le manque d'hypermarchés se répercute également sur l'instabilité des prix, nous sommes très en retard dans la grande distribution. Nous n'avons que 5 hypermarchés dans notre pays, et 70.000 détaillants qui existent sous forme de petites épiceries et de supérettes », a-t-il argumenté.




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