Commerce

L'organisation d'une rencontre des commerçants et artisans avec les représentants de l'administration du commerce a mis à nu les carences de cette administration qui relève du département ministériel de Amara Benyounès.L'atmosphère n'est pas du tout apaisée entre les opérateurs et les fonctionnaires de la direction de la wilaya. Cette rencontre, initiée par la Chambre de commerce et de l'industrie (CCI), était destinée à aplanir les malentendus, d'autant plus que les commerçants sont venus en masse au centre Munatec pour revendiquer leurs droits et dénoncer les pratiques des éléments de la direction du commerce.«Vous nous harcelez et vous vous acharnez contre nous parce que nous sommes identifiés par nos documents. Vous nous poussez à travailler sans papiers, car vous ne vous approchez jamais des commerçants qui n'ont pas de papiers», déclare l'un des nombreux intervenants.Une commerçante ayant bénéficié du soutien de l'Ansej a dénoncé à son tour : «A cause de vous, je n'arrive pas à m'en sortir au moment où les hautes autorités du pays nous encouragent à créer des activités qui nous permettent de vivre. Je vais arrêter mon activité et remettre mes documents à l'administration à cause de vous.»La direction du commerce de Tipasa est traversée par une atmosphère malsaine due à la mauvaise utilisation des moyens mis à sa disposition, l'absence de communication, la fuite en avant de ses responsables, autant de tares qui n'incitent pas cette administration à sortir de sa politique «ultra-bureaucratique», qui lui permettrait d'encourager les commerçants et les artisans à aller de l'avant.La situation perdure. Les membres de la CCI Chenoua de Tipasa reconnaissent que l'état des lieux est défaillant. Ils comptent organiser une autre rencontre avec les représentants des compagnies d'assurances, rencontres qui encouragent leurs adhérents à exposer directement leurs difficultés aux intéressés dans l'attente de trouver des solutions.