Depuis qu'ils ont reçu, il y a quatre jours de cela, une mise en demeure
émanant des services de l'APC, les invitant à prendre leurs dispositions pour
évacuer les lieux dans un délai ne dépassant pas le 15 septembre prochain, les
13 commerçants du square Ahmed Bey, appelé par les Constantinois «Dounia
Taref», sont en effervescence.
Craignant l'arrivée de cette date
fatidique et rejetant les propositions d'affectation qui leur ont été faites
par les services du patrimoine de l'APC, ils ont délégué, hier, leurs
représentants pour contacter notre journal et dénoncer un «abus d'autorité» de
la part de la mairie «qui veut nous sacrifier en nous proposant des
réaffectations dans des lieux non rentables commercialement, comme le marché de
Daksi ou la placette du Square Gambetta dans le quartier de St-Jean», a déclaré
un commerçant. Ce dernier explique que certains d'entre eux sont là depuis plus
de soixante ans, qu'ils ont une clientèle fidélisée et qu'ils veulent rester au
centre-ville car aucun des 11 sites proposés par la mairie ne convient à leur
activité. «Nous envoyer à Daksi ou à Gambetta équivaut à nous envoyer à la
morgue !», a estimé un autre sur un air d'amertume et de déception.
Se sentant profondément lésés
dans leurs droits et appréhendant cette date du 15 septembre 2010 où, en vertu
de la mise en demeure de l'APC, ils devront quitter les lieux en fermant leurs
commerces qui sont appelés à être détruits, les intéressés ont relaté les
péripéties qu'ils ont vécues depuis le lancement du chantier de l'hôtel
international Accor, la cause de leurs déboires et dont la construction dans le
square Ahmed Bey est en voie d'achèvement. Ils ont cité notamment les
différentes déclarations du wali qui, selon leurs dires, avait promis que leurs
droits ne seront en aucun cas spoliés, et celles faites par plusieurs membres
de l'APW qui ne cessaient de leur promettre qu'ils auront mieux et plus, là où
ils seront réaffectés.
Plusieurs d'entre eux ont exprimé
leur scepticisme quant au respect de ces promesses et ont exprimé leur
préférence pour une affectation globale dans les locaux des Galeries
algériennes (ex-Magasins du Globe). Dans le cas contraire, ils souhaitent une
indemnisation financière en rapport avec la valeur actuelle de leurs boutiques.
Le directeur du patrimoine se trouvant en congé de détente, les responsables
que nous avons contactés, hier, ont confirmé que, suivant les recommandations
de l'APC découlant des exigences du plan de modernisation du centre-ville, les
commerçants concernés ont eu une large palette de choix des lieux où ils
peuvent être affectés tout en conservant l'intégralité de leurs droits. Et les
sites de la cité Daksi et de la place Gambetta ne constituent que des
alternatives parmi d'autres, ont-ils précisé. Quant aux locaux des ex- Galeries
algériennes, ils ont déclaré que ceux-ci ne font pas partie du patrimoine de la
commune. Les responsables de la direction du patrimoine ont conclu que l'APC
statuera sur le cas des commerçants qui n'auront pas respecté les mises en
demeure qui leur ont été adressées.
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Posté Le : 14/08/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com