Retour de Sidna Ramadhan oblige, hna ! hna! tous comme notre Maman l'Etat, nous nous remettons à regarder de travers du côté de nos écorcheurs les commerçants. Un commerçant, en fin de compte n'est personne d'autres que cet Algérien que tous ses frères Algériens condamnent pour sa bosse, si grosse chaque fois que les prix flambent ou le mois de la clémence commence, qu'elle fait oublier aux autres compatriotes celle qu'ils endossent. De l'éboueur qui délaisse plus d'ordures dans la rue qu'il n'en ramasse dans la benne, aux Algériens suprêmes les plus hauts juchés sur nos têtes qui ont acheté le Bled et son peuple livré au mercantilisme, en passant par Sidna le maire qui choisit à quel indu pauvre nécessiteux donner le couffin de Ramadhan, ou l'émir d'une wilaya du Bled qui n'a plus les anciennes prérogatives d'attribuer les quotas de téléviseurs de l'Algérie socialiste à l'algérienne. Comme il n'a rien à envier aux autres, il se doit de réussir dans son commerce. Le gain halal est halal, non ' Et pour réussir, le miracle n'est pas magique : Il faut avoir des qualités et du courage dans son entreprise. Le commerce ne se régit pas par les sentiments ni les ressentiments, comme un Etat de Tiers-Monde. Il faut être impitoyable dans les affaires. Il faut sourire pour adoucir l'épreuve difficile de son client, l'éplucher quand il s'attrape et prête son dos, ou le déshabiller s'il est occasionnel juste de passageIl faut acheter bon marché pour vendre plus cher. Il faut stocker pour provoquer la pénurie, puis sortir au goutte-à-goutte et au moment choisi. Il faut acheter le contrôleur des prix, s'il y en a un de passage, sinon baisser le rideau quand il vous prévient qu'il passera telle ou telle matinée. Les qualités, artifices, trucs et astuces sont multiples, dans ce secteur plus informel que licite et officiel. Après tout, le commerce est halal, vous diront les tenants des premiers rangs derrière le chef mosquée, sans se soucier s'ils disposent d'un registre de commerce ou s'ils travaillent sans. Comme souvent. Ce n'est point du vol, dès lors que la marchandise, même avariée, est pesée sous son regard trompé, et c'est le gogo dindon d'une farce qui mettra la main à la poche pour casquer. Ni une agression, puisqu'il bouscule volontiers ses pairs clients pour se faire servir en premier. Un commerçant ne fait que joindre le fournisseur au consommateur, en puisant de quoi mieux vivre que les deux. S'il y a dérive et dépassement en bas, la faute relève du haut où Maman l'Etat n'y est pasC'est une logique incontournable. N'étant pas des anges, les voisins, arabes ou roumis, feraient pire que nous. Pourvu qu'ils ne trouvent pas un Etat debout, qui les surveille comme les nôtres.
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Posté Le : 24/07/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Réflexion
Source : www.reflexiondz.net