Algérie

Commentaire : Zetchi et les ennemis de l'intérieur


Depuis un bon moment, le football national ne se départit plus de conflits et de luttes souterraines mettant en péril la sérénité que devait générer l'arrivée de l'équipe dirigeante de la FAF, à sa tête Kheiredine Zetchi. En 2017, ces responsables avaient été intronisés par des pratiques scélérates orchestrées par un ministre de la Jeunesse et des Sports à la triste figure, El Hadi Ould Ali.Ce dernier a pratiquement détruit toutes les structures du sport national en s'immisçant outrageusement (en porte-à-faux des règlements régissant les associations) dans le fonctionnement des fédérations et des structures annexes. Tout comme, il est bon de le rappeler, il a vidé de ses cadres les plus compétents le MJS qu'il a eu à gérer pendant trois ans, par un autoritarisme et une iniquité tels, que des personnalités connues du secteur ont eu à dénoncer «la peur et la psychose qui régnaient au quotidien» dans ce département.
Un travail destructeur dont on ressent les ravages aujourd'hui. C'est le cas, c'est connu, de la Fédération algérienne de football. Mohamed Raouraoua, l'ancien président, poussé vers la sortie, le département de «Colombo» (c'est ainsi qu'a été surnommé Ould Ali pour ses intrigues et sa malice), sur instruction de celui-ci, mettra tout son poids dans la balance pour orienter à sa guise les élections nombreuses, générant un malaise omniprésent.
Avec l'avènement de Zetchi, candidat unique du pouvoir, les gens avaient fait contre mauvaise fortune bon c?ur, se disant que peut-être fallait-il quelqu'un, issu de l'intérieur de la maison football, pour combattre les fléaux (dont il est un des initiés) et qui gangrènent durablement le sport roi.
Non seulement son bilan est nul sur ce plan précis (corruption et iniquités règnent encore en maître), voilà que depuis quelques jours un dirigeant démissionnaire de la FAF, Ali Baâmeur, vient de jeter un pavé dans la mare en estimant avec force détails et preuves argumentées à l'appui que «M. Zetchi a été élu illégalement à la tête de la FAF».
D'un autre côté, le président démissionnaire de l'USM Annaba, M. Zaïm, a déclaré sur le plateau d'une télé qu'il a eu, au cours de son mandat, à dépenser plus de 7 milliards de centimes pour truquer les résultats des matchs au profit de son équipe, soit en soudoyant des arbitres et des officiels, soit en corrompant des joueurs et des dirigeants adverses. Si Zetchi (publiant un communiqué de circonstance) ne peut et n'a le droit de museler le libre-arbitre d'un dirigeant au long cours comme l'est Baameur, qui s'est écarté de cette structure par une démission dûment enregistrée par la FAF, ne souffle mot, par contre, sur la déclaration tonitruante et scandaleuse d'un ex-président de club.
En d'autres lieux, la justice se serait immédiatement autosaisie de cette affaire déclarée de corruption active, même si la FAF ne daigne pas ouvrir une enquête et déposer plainte. Pourquoi Zetchi ne le fait-il pas, puisque, entre autres missions, il est à cette place pour protéger l'honnêteté et l'honneur de l'instance dont il a la charge ' A moins qu'il ne soit lui-même ligoté par le «système» (pour reprendre un mot au goût du jour) qui l'a mis là où il est non pas pour le combattre (on est en droit de faire toutes les lectures) mais apparemment pour le renforcer et le pérenniser
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