Même s'il n'a pas encore atteint la vitesse de croisière souhaitée, du fait d'un contexte international, pas toujours favorable à son essor (la crise financière notamment) force, en tout cas, est d'admettre que le tourisme algérien gagne, peu à peu, en professionnalisme et en aura. Certes, il est encore tôt de crier victoire, tant les projets mis en œuvre par les pouvoirs publics demeurent encore en chantier, néanmoins nombreux sont, aujourd'hui, les indices qui plaident pour une relance effective d'un secteur dont les bienfaits, à tous points de vue, ne sont plus à démontrer.Dressant le bilan de son département, récemment à l'APN, le ministre du Tourisme, Smaïl Mimoune, n'a pas fait mystère de sa détermination à mener à bon port la stratégie de relance touristique engagée depuis deux années, non sans avancer les arguments motivant cette manifeste volonté de l'Etat. Une politique ambitieuse s'arqueboutant sur un certain nombre d'axes majeurs : le plan destination Algérie, le développement de pôles d'excellence touristiques, la promotion de l'offre touristique à travers l'outil technologique et le développement des ressources humaines, le développement du partenariat public et privé entre les secteurs et enfin, le plan de financement touristique. C'est ainsi donc, que l'on peut appréhender la thématique «Tourisme national» choisie pour cette onzième édition du Salon international du tourisme et des voyages (SITEV) organisé du 8 au 11 décembre au Palais des Expositions (SAFEX) à Alger, par l'Office national du tourisme. Pas la peine, dès lors, d'être grand clerc pour saisir le souci de la tutelle quant à la remise en scelle du tourisme, d'abord dans sa configuration intérieure, si le but majeur étant celui de rendre à notre tourisme son lustre d'antan. En terme plus clair, la priorité aujourd'hui est de développer le tourisme sur le plan national, en mobilisant toutes les ressources possibles (matérielles et humaines) autour de politique de relance menée jusqu'ici. Devant les élus du Parlement, M. Mimoune n'a pas manqué d'argument pour faire valoir sa politique. A propos des infrastructures touristiques, le ministre a assuré que l'opération de classement qui a débuté en 2009 se poursuit à ce jour, et qu'elle touchera les hôtels déclassés en raison de défaillances enregistrées en matière d'accueil et de prestations. Car, sur les 1200 hôtels que compte le parc hôtelier national d'une capacité d'accueil 10% seulement répondaient au standard international, selon lui. Pour ce qui est, par ailleurs, de la tarification des prestations hôtelières, qui demeure très loin de la portée des grandes masses d'où d'ailleurs le choix des pays étrangers le ministre a indiqué qu'une étude était en cours de réalisation avec l'entreprise de gestion hôtelière (Gestour) pour réviser les prix appliqués notamment dans le secteur public. M. Mimoune qui a remis en cause l'application par ces hôtels des mêmes prix à longueur d'année, plutôt que les prix de saison, a rappelé que l'Etat avait décidé une réduction de la TVA sur les services liés aux activités de tourisme et d'hôtellerie de 17 à 7%, ce qui permettra, selon lui, de baisser les tarifications des prestations en la matière. En outre, a-t-il ajouté, l'exonération de la taxe sur l'activité professionnelle (TAP) pour le chiffre d'affaires en devises pour les services touristiques et hôteliers est de nature à contribuer à baisser les prix. Des actions parmi tant d'autres avec quoi le ministre du Tourisme entend faire bouger les choses en vue de redonner au tourisme algérien ses plus belles lettres de noblesses.
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Posté par : sofiane
Ecrit par : Amine Goutali.
Source : www.horizons.com