Algérie

Commentaire : Qui succédera à Moubarak '



A la veille de la marche du «million» de citoyens au Caire et en Alexandrie, faisant le siège du régime, le sort en était jeté. La survie du régime défaitiste et défaillant des Al Moubarak qui n'arrive même plus à  remplir la case des candidats à  la gouvernance ne peut plus résister à  la dynamique de rupture bénie par l'armée ralliée corps et âme aux revendications légitimes du peuple égyptien.A quand le départ et dans quelles conditions ' D'ici septembre, jugent les plus pessimistes. «D'ici vendredi», baptisé le «jour du départ», exige la figure montante de l'opposition, El Baradeï, pour qui «si Moubarak s'en va, tout ira dans la bonne voie». La ligne rouge est tracée. Le comité «n'engagera pas de négociations avant le départ du président de la République», annonce le communiqué signé par plusieurs figures de l'opposition, parmi lesquelles  El Baradeï et l'ancien candidat à  l'élection présidentielle Ayman Nour.  La société civile, représentée par les 50 organisations de défense de droits de l'homme, a appelé au retrait de Moubarak du pouvoir pour «éviter un bain de sang» et par respect de la volonté populaire. Dans cette épreuve de force décisive, la nouvelle Egypte en marche vers son nouveau destin a définitivement rompu les amarres du despotisme pharaonique, soutenu à  bras le corps par le tout Washington redoutant la perte d'un allié important et défendu significativement par Israël hanté par le syndrome iranien. Elle donne le tempo à  la transition démocratique que l'Amérique d'Obama, déléguant son ancien ambassadeur au Caire, Frank Wisner, veut mener à  tout prix «en bon ordre». Le scénario de la succession est à  options très ouvertes. El Baradeï qui s'est déclaré intéressé par une mission intérimaire, reste, aux yeux de Washington, «une des différentes voix à  écouter». Le porte-parole du département d'Etat, Phillip Crowley, a précisé que «nous avons de larges contacts en Egypte. Ils incluent à  la fois certains du gouvernement et de nombreux acteurs non gouvernementaux, y compris des membres de l'opposition». Face à  l'épouvantail des «Frères musulmans» et l'incongruité de la  carte pourtant séduisante du Nobel de la paix qui inquiète l'Occident, la montée en puissance de l'ancien patron du Renseignement, investi à  la fois de la charge stratégique de vice-président et du rôle d'arbitrage, est de nature à  consolider une candidature évoquée de longue date et aux suffrages globalement jugés satisfaisants en Egypte et en Occident. Souleiman qui s'est rangé du côté du peuple égyptien et s'est proposé de conduire le dialogue national sur les réformes constitutionnelles et législatives, sera-t-il l'homme providentiel de l'après-Moubarak '


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