Algérie

Commentaire : Proche-Orient, la dernière illusion



Barack Obama qui a imposé au Proce Orient une reprise «Â sans conditions préalables » des négociations israélo-palestiniennes  directes, au grand dam de Mahmoud Abbas, réussira t'il à  mettre fin à  17 ans d'infructueuses négociations' «Â Il  n'y a aucune chance de parvenir à  un règlement global dans le contexte actuel » déclare Yossi Beilin, ex-député de gauche et architecte des accords d'Oslo. Selon lui, Benyamin Netanyahu n'acceptera pas une évacuation massive des colonies sans laquelle un accord est impossible et ne fera aucun compromis sur les frontières du futur Etat palestinien, le sort des colonies juives de Cisjordanie et le statut d'El Qods. Entamé à  Oslo, -13 sept 1993,  le feuilleton des pourparlers de paix continue. A chaque épisode, les progrès réalisés furent déclarés insuffisants et les négociateurs furent priés de reprendre quelques mois ou années plus tard les discussions à  la case départ, à  la prochaine rencontre. Entre Oslo et le prochain rendez vous de septembre, les Palestiniens ont même eu droit à  trois  mirages. Le premier, la signature à  Washington d'une Déclaration de principes sur une autonomie palestinienne transitoire de cinq ans. Le second,  une «Â Feuille de route », en 2003 à  qui prévoit la création avant 2005 d'un Etat palestinien «Â indépendant, démocratique, viable et vivant côte à  côte dans la paix avec Israël et ses autres voisins ». Le troisième en 2007 à  Annapolis. On leur a promis un accord de paix avant  2008. Dernière en date : l'aboutissement «Â d'ici un an » des prochains pourparlers selon Hillary Clinton.Tromperie. Comme l'ont été la  démocratie et la  liberté promises aux Irakiens par l'administration de George W. Bush en mars 2003. «Â Si Israël n'est pas prêt à  appliquer les résolutions internationales et annonce qu'il n'accorde aux Palestiniens aucun de leurs droits et s'il poursuit la colonisation et l'embargo, pour quelles raisons alors on reprend des négociations qui se termineront soit par un échec soit par un accord pire que celui d'Oslo' » s'interroge Techrine, le  quotidien officiel syrien,  non sans se demander si Mahmoud Abbas n'a pas «Â  abandonné le peuple palestinien afin de satisfaire Washington qui recherche un gain politique après son échec en Irak ». Pour les Syriens qui attendent le retour  du Golan  «Â si l'administration américaine n'a pas l'intention d'exercer des pressions réelles sur Israël et si le Quartette n'en n'a pas la capacité, les négociations n'ont alors aucun sens ». Les Syriens qui voient mal ce retour à  la table, encore moins cette présence de l'Egypte et de la Jordanie, ne sont pas les seuls à  àªtre sceptiques. Les Palestiniens  qui commencent à  réaliser que la perspective d'un Etat indépendant ressemble  à  un rêve ne se font aucune illusion. « Netanyahu ne lâchera rien, ni dans un an, ni dans plusieurs années » disent-ils.


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