Algérie

Commentaire : Les amuseurs de la cour



Par les temps qui courent, l’information a atteint une vitesse vertigineuse pour aller se confondre avec le «renseignement». Les plus audacieux dans ce noble métier de la presse ont fini par trahir le serment de Pullitzer et mettre en branle un sordide Mic -Mac pour soustraire un renseignement en campant un rôle de journaliste. C’est à peu près ce qui arriva à un diplomate chevronné venu déclarer qu’il faisait le travail de journaliste dans la souveraineté d’un Etat qu’est l’Algérie. Il aura fallu cependant plus d’une réflexion pour décrypter le message de ce diplomate et comprendre par là que le droit de réserve se termine là où commencent la délation et le travail d’intelligence avec l’ennemi. A ce jeu sournois importé par les spécialistes du chiffre, nous voilà impliqués dans une forte et bien embarrassante équation entre informer et renseigner… Le cachet confidentiel, dans toute correspondance, est pourtant la règle d’or dans toutes les relations internationales. Pour d’autres, l’excès de précipitation est de rompre la rigueur sur le scellé de l’intérêt national au point de se mettre à table dans une des officines étrangères et divulguer des infos à valeurs nationales. Les auteurs de ce grave impair sont pourtant d’avérés responsables politiques. Leur comportement peu cavalier mène à dire que, parfois chasser le naturel il revient au galop. Dans cette magie intellectuelle, la langue dans laquelle on se prépare à parler se délie à l’ombre d’un hypnotisme qui fait miroiter tant de lumières à l’horizon. C’est dans cette féerique situation qu’on arrive à démasquer ce qu’on appelle les amuseurs de la cour. Par-delà les bonnes intentions de plaire, le renseignement aura fait son bonhomme de chemin pour se terminer en «connivence avec l’ennemi». La désinvolture avec laquelle s’y prennent certains informateurs  relève de la perfidie. A âme et conscience, il en restera tout temps à dire sur ces fuites devenues d’authentiques renseignements fournis à l’ennemi.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)