Algérie

Commentaire : Le Maroc prône le recours à la force



Le défi colonial n'a plus de limites. Alors que la communauté internationale est suspendue à  l'ultime recours de Long Island, entérinant les efforts de relance du processus de négociations impulsées par l'émissaire de l'Onu, Christopher Ross, la machine coloniale à  tuer s'arme de répression à  grande échelle pour sévir contre un peuple désarmé et forcé à  la vie inhumaine dans les camps de l'exode interne ou de l'errance. Dans les camps de la liberté, installés à  la périphérie des villes occupées d'El Ayoune, de Smara et de Boujdour, le spectre des massacres collectifs, tant redouté, plane dangereusement sur une population coupable de résistance pacifique. L'assaut d'El Ayoune, exécuté froidement au début de la matinée du lundi, apporte un cinglant démenti aux thèses éculées de la «marocanité» et de «l'autonomie» profondément ébranlées par l'attachement des citoyens sahraouis à  la lutte pour l'autodétermination menée par le Front Polisario conforté sur le terrain dans son statut d'interlocuteur valable.La main de fer de Rabat, interpellant avec force sur l'urgence de la protection internationale du peuple sahraoui et la revendication légitime d'un élargissement des prérogatives de la Minurso en charge des droits de l'homme, confirme le recours à  la force aveugle pour tenter d'imposer la solution unilatérale de l'autonomie aux antipodes des exigences onusiennes rejetant la logique des «préalables». L'intransigeance coutumière de la monarchie aux abois, usant de diversion et de menace à  la stabilité régionale dans une tentative désespérée de bloquer l'issue légale et référendaire du conflit maroco-sahraoui, n'est pas sans conséquence sur la conduite du processus gravement oblitéré par le diktat de l'occupant, le soutien manifeste des puissances occidentales et la poursuite du déni sahraoui. Outre la détérioration du climat de confiance, noyé dans le sang et la terreur coloniale, la responsabilité de l'Onu, frappée d'impuissance comme le prouvent la démission forcée de James Baker ou la flagrante partialité assumée de Peter Van  Walsum, engage l'épreuve de la dernière chance de paix aux conditions objectives de la légalité internationale. 


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