Hormis les ingrats et ceux qui, sciemment, dressent un tableau noir pour des raisons qui ont peu à voir avec l'exigence d'un meilleur statut pour les Algériennes, la femme dans notre pays a accompli beaucoup de progrès. Il ne faut plus chercher les secteurs où elle se trouve mais ceux où elle ne se trouve pas. Elles ne se cantonnent plus dans des domaines comme la santé, la magistrature ou l'enseignement où elles constituent désormais la majorité. Elles se retrouvent dans les corps de sécurité, pionnières dans l'agriculture et la recherche scientifique. Nous avons même l'insigne honneur de compter un général. Les exceptions heureux ou malheureux ne font pas la règle et si des événements comme ceux de Hassi Messaoud sont condamnables, il ne saurait nullement résumer à eux seuls la condition de la femme en Algérie. Viendrait-il à quiconque l'idée de voir en le plus sanglant des faits divers autre chose qu'un fait isolé ' Il serait injuste de ne retenir des évolutions des pays que ceux que retiennent les médias plus prompts à focaliser sur les scandales que sur les faits qui font avancer les choses sans tambour ni trompettes. Il est ainsi plus aisé d'évoquer les violences faites aux femmes que les avancées ou les reculs de l'emploi féminin. Il est pourtant facile de voir dans ce dernier la condition essentielle de la proportion des droits de la femme. Une évaluation saine et objective de la situation ne doit pas se référer à des modèles extérieurs où les femmes sont en matière de salaires et de responsabilités loin d'être satisfaites. Il n'existe pas de discrimination en matière de salaires alors que la revendication en la matière continue à àªtre brandie dans les pays les plus avancésLa situation algérienne ne manque pas de paradoxes par ailleurs. L'espace public est encore une zone où la femme algérienne manque de considération. Trop souvent elle est à la merci de mentalités rétrogrades. Nos sœurs et nos mères sont davantage victimes de la persistance de comportements machistes inhérents à la culture. Le pays réel est en contradiction avec le pays légal. Hormis le code de la famille révisé dans certains de ses aspects les plus injustes par une démarche apaisée et consensuelle, la loi n'est nullement attentatoire à la dignité de l'Algérienne. Elle est électrice et éligible contrairement à d'autres pays de notre aire civilisationnelle où même des droits plus élémentaires sont bafoués. Souvent les obstacles sur son chemin se dressent dans les foyers et les partis.Le 8 mars est certes un rituel qui est vite expédié. Il ne reste pas moins une halte pour mesurer sans complaisance les progrès
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Posté Le : 07/03/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : H. Rachid.
Source : www.horizons.com