Commentaire : La grande faille

La sonnette d’alarme vient d’être tirée sur  le fléau alimentaire qui ne cesse de ronger les pays à risques. Rien ne semble échapper à cette crise tentaculaire. A l’instar de tous les pays arabes qui souffrent d’un déficit alimentaire de l’ordre de 22,5 milliards, l’Algérie n’échappe pas à la règle pour passer au terrible diagnostic de la dépendance, dont la facture des importations des céréales fait partie de la grande cagnotte arabe. Pour parer au mal, l’accès des populations aux aliments de base, la disponibilité de ces derniers, en sont les premiers garants du défi stratégique et la sécurité de l’Etat. Sur la base de simples pénuries chroniques, la faille alimentaire se met en branle. Le renforcement des filets de protection sociale, la promotion de l’éducation ainsi que les investissement directs sur les projets agricoles ruraux apparaissent comme premières panacées pour réduire la fulgurante ascension des importations. La guerre des céréales a de tout temps fait trembler les empires par l’entremise d’un meilleur contrôle de la terre et les éléments contribuant à sa productivité. Dans tous les programmes de développement en Algérie, la notion agricole dans les zones rurales est prise impérativement en charge. Cette relation très stratégique a quand même permis d’amortir le choc pour engranger une très bonne récolte céréalière cette année.Il en restera cependant beaucoup à faire pour assurer une très bonne couverture nutritive nationale. Dans le présent programme quinquennale  20I0-20I4, l’espoir est permis pour voir les zones rurales participer amplement à assurer la marche locale et redynamiser l’appareil de productivité alimentaire. Dans cet état d’esprit de juguler la facture des importations, la bonne gouvernance aidant fait rejaillir le défi de s’acquitter de ce très lourd fardeau de la dépendance comme ce fut le cas de la dette. Entre ces deux fléaux, les potentialités d’aiguilloner une véritable stratégie de guerre existent dans les ressources humaines. A l’enseigne des grands créditeurs mondiaux de la sécurité alimentaire, nous voilà face au défi de la Terre. La production hors hydrocarbures continue à pâtir de multiples aléas. La mobilisation de tous implique un effort de guerre de la part de toutes les institutions et des potentialités  humaines.Dans la foulée des grands investissements, le renforcement des dispositifs mis en place dans les multiples projets de développements ruraux demeure incontournable. Hormis  le changement climatique, la sécheresse et d’autres d’obstacles à la production agricole, s’ajoute le très grand retard enregistré dans  la conquête de la sécurité alimentaire.