Algérie

Commentaire : L'électricité et le gaz en éclaireurs du développement



Comme les rails, l'autoroute ou les infrastructures portuaires et aéroportuaires, les réseaux électrique et gazier sont des vecteurs de progrès et des indices de développement économique et social. Longtemps en attente et accusant un retard terrible durant plus d'une décennie de la fin des années 80 à  l'an 2000, le gaz et l'électricité, dont pourtant la très bonne répartition à  travers le pays est enviée à  l'Algérie par bien des pays du pourtour méditerranéen, devaient se mettre en phase avec les nouvelles exigences ; un fait qui devenait de plus en plus urgent au fur et à  mesure de l'ouverture de l'Algérie et de la consolidation de l'économie de marché et d'un certain mode de consommation dans les mœurs citoyennes.  D'une part, des populations encore enclavées du point de vue de l'accès au gaz naturel et qui devraient vivre une véritable révolution si elles pouvaient avoir cette ressource précieuse dans leurs foyers, et d'autre part, des régions entières qui attendent que le gaz naturel fasse partie du paysage socio-économique pour pouvoir prétendre au satut privilégié de zone d'investissement industriel. Ce sont-là, traduits en des termes simples, les enjeux liés à  l'arrivée du gaz naturel dans les régions et ce n'est pas pour rien que ces arrivées sont accueillies de façon spectaculaire par les populations locales qui sont conscientes que désormais leur vie ne sera plus   jamais comme avant. D'autre part, une réalité concernant la production de l'électricité qui n'est   pas étrangère aux conditions des années 90, et qui a requis et continue de  requérir encore des efforts d'investissements colossaux qui se chiffrent en plusieurs milliards de dollars, avec pour objectif de dépasser le stade de tension qui a prévalu dès 2004, entre l'offre et la demande en électricité. En  fait, l'inadéquation entre le nouveau contexte socio-économique algérien avec son lot de consommations industrielles et domestiques inédites, et la puissance électrique installée avait rendu urgent un programme de construction de   nouvelles centrales électriques que l'électricien national a heureusement conduit au jour d'aujourd'hui, réussissant à  se mettre à  la hauteur et même à  la dépasser, une demande d'électricité qui augmente de près de 7 à  8% chaque année.  Au jour d'aujourd'hui, la menace de l'urgence est dépassée concernant l'électricité, alors que le gaz naturel continue de faire son chemin vers les   communes qui l'attendent depuis des lustres, faisant, à  chaque escale, le bonheur des multitudes dont il contribue à  améliorer le quotidien, et se faisant le signe annonciateur de la prospérité économique.  Si auparavant, les délestages étaient courants et pleinement justifiés, aujourd'hui, c'est l'électricité qui attend preneur parmi les acteurs de la productivité industrielle, notamment la nuit où l'on assiste, et cela est une exception algérienne, à  une chute vertigineuse de la consommation électrique. On est passé de la proposition de manque qui consiste à  dire «de l'énergie pour l'industrie» à  son envers consistant à  dire plutôt «une industrie pour l'énergie.».


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