Algérie

Commentaire : L'alternative



Ramadhan consommé. L’Aïd fêté dans la joie et la sérénité. Bonjour la rentrée scolaire ! 8 millions de potaches, tous paliers confondus, ont rejoint hier matin les bancs de l’école, également dans la joie et la sérénité. Un mois durant, les bourses des ménages ont tenu tant bien que mal face à la furie et à la «gloutonnerie» de spéculateurs sans foi ni loi. Ceux-ci, organisés en véritable mafia, imposent leur diktat au marché sans que personne ne semble en mesure de freiner leur dérive. Cette incapacité est d’ailleurs matérialisée par l’Union des commerçants (UGCCA) qui, incapable de «gérer» la jungle du commerce, soutient que seule une loi peut imposer l’ouverture des commerces les jours de fête. La machine semble être réglée telle une horloge suisse. Les rideaux baissés des commerçants, autant à Alger que dans les autres villes du pays, pénalisent grandement les fidèles clients. Boulangeries, pharmacies, marchés… quasiment aucune activité légale n’est visible les jours de l’Aïd. Une aubaine pour les marchands de l’informel et les vendeurs d’occasion qui ne ratent pas l’opportunité de majorer allègrement les prix. C’est ainsi que ce dimanche et en l’absence des boulangers partis passer l’Aïd à l’intérieur du pays, la baguette de pain s’est vue convoitée même à 40 DA. Bien sûr, durant l’Aïd, un pain «extraterrestre» s’est vu proposé à 70, voire 100 DA, sous prétexte qu’il est fait à base de seigle ou autres céréales. Que dire alors du navet, indispensable au couscous et à la rechta, qui, à 300 DA, trônait sur la mercuriale aux derniers jours du mois de jeûne ' De la pure folie ! Le Ramadhan et l’Aïd passés, il faut s’attendre à voir les prix en délire immigrer vers les articles scolaires. Les ménages n’en peuvent plus, mais achètent quand même. Et on pointera à nouveau du doigt l’Etat, exigeant un contrôle plus rigoureux, une loi et, tant qu’on y est, pourquoi pas un retour à des prix administrés. Une question, qui ne coûte pas cher, mériterait d’être posée : et si nous, citoyens-consommateurs, cessons d’acheter du poulet à 500 DA, des navets à 300 et du pain à…. Une grève du couffin pourrait bien imposer, enfin, le juste prix et faire reculer la spéculation. Face à l’impuissance de tous, cette alternative a le mérite d’exister.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)