Commentaire : Jusqu'au bout du suspense

La 53e édition de la coupe d'Algérie n'a pas été à la hauteur des attentes. Pourtant les deux finalistes sont de vieux routiers de l'épreuve populaire qu'ils ont remportée 14 fois (8 victoires pour l'ES Sétif et 6 pour le CR Belouizdad). La finale d'hier ne sera pas un grand souvenir dans la fabuleuse histoire de la Coupe d'Algérie. Les raisons de la pâle prestation des deux formations, il faut aller les chercher dans le timing du final de la saison 2016-2017.Les joueurs étaient sur les rotules après l'harassante saison qu'ils ont bouclée au terme de près de 11 mois sur le pont. Il ne faut pas aussi occulter la programmation (horaire) de ce rendez-vous à 16h30 en juillet et sous une canicule dont ont souffert les joueurs, arbitres, supporters et officiels. La Fédération devrait convaincre qui de droit, la Présidence, sur le bien-fondé de programmer la finale à partir de 20h, qui plus est en été et en pleine période de chaleur.Partout dans le monde, la finale, le tomber de rideau d'une saison, se joue dans la fraîcheur d'une soirée pour permettre aux joueurs de donner la pleine mesure de leurs talents sur les plans technique, tactique et physique. L'Angleterre reste une exception en la matière (horaire), parce que la finale est transmise à travers toute la planète, ce qui permet d'engranger des dividendes grâce à la vente des droits, surtout dans le continent asiatique.Toutes ces raisons et bien d'autres ont concouru à la modeste qualité du rendu de la finale 2016-2017. Les deux formations n'ont pas pu hisser leur niveau à cause, aussi, de l'enjeu qui a nettement primé sur le jeu. Sétif, un beau champion d'Algérie, n'a pas confirmé son statut. Belouizdad qui craignait son adversaire a été trop prudent. Résultat des courses, la finale a donné lieu à un petit braquet. Deux occasions seulement nettes de scorer de part et d'autre.La première vendangée par Amokrane (ESS) à la 77' de jeu et la seconde pas bien exploitée par Sid Ali Yahia Cherif (CRB). Deux joueurs rentrés en fin de partie. Le recours aux prolongations était inévitable, d'autant plus que les deux équipes ne se sont pas livrées trop offensivement. L'issue de ce rendez-vous s'est jouée sur un coup de dés, mais aussi un coup de génie entre Bouazza et Yahia Cherif. Ce dernier à trois minutes de la fin permet au Chabab de remporter sa 7e coupe.