Algérie

Commentaire : Feu vert de la chaîne manquante à la zone



Le régime de Kadhafi, supplanté par le Conseil de transition reconnu comme le «représentant légitime» par la France de Sarkozy ou, au minimum, comme un «interlocuteur politique par Washington, sur le fil du rasoir '  Au 26e jour de l'insurrection stoppée nette dans sa marche victorieuse vers Tripoli, le temps est vraiment compté pour le «guide de la révolution» lâché par ses plus fidèles alliés. Tout se joue désormais dans la maison arabe qui a déjà prononcé, le 2 mars, la suspension de ce membre devenu encombrant en prélude de l'instauration de la zone d'exclusion aérienne exigée par la communauté internationale. Au Caire, l'effet d'annonce du secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, qui se prédestine aux ambitions présidentielles de la nouvelle Egypte, ne laisse plus aucun doute sur l'issue de la rencontre des 22 moins 1, caractérisée par l'engagement sans réserve du Conseil de coopération du Golfe et le comportement plus équilibré d'autres pays acquis au principe de la médiation. Pour Amr Moussa, brandissant la carte de l'acte humanitaire, la nécessité d'une zone d'exclusion aérienne se conjugue à  la volonté de soutenir le peuple libyen «dans sa lutte pour la liberté et contre un régime de plus en plus dédaigneux». Dans une déclaration à  la presse, le secrétaire adjoint, Ahmed Benheli, souligne, quant à  lui, la responsabilité arabe qui, plus qu'aux autres parties, exige des pays arabes plus de sérieux et d'efforts pour mettre fin à  l'effusion de sang et aux violences qui font chaque jour plusieurs  morts parmi les innocents. » Et Ghaza ' Dans sa dérive interventionniste qui, par-delà la nature sanguinaire du régime illégitime de Khadafi, la caution de la Ligue arabe, plus que jamais, en mal de réformes démocratiques, consomme une faillite d'un mode d'organisation peu adapté à  sa vocation et, surtout, aux mutations internationales en cours. Elle se situe dans le prolongement direct de l'action occidentale plaidant «toutes les options». En l'absence d'un mandat onusien, compromis par le niet sino-russe,  l'engagement arabe et africain, matérialisé par la mise en place d'un comité de haut niveau représenté par les présidents mauritanien, congolais, malien, sud-africain et ougandais et arabe tend à  conforter le consensus international légitimé par l'appel du Conseil de transition préalablement reconnu en interlocuteur valable.


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