Algérie

Commentaire : Disparus



Quelques intellectuels algériens se seraient réunis à Paris pour débattre de la question des disparus. Bien évidemment, ce débat a également été une tribune pour certaines ONG internationales telles qu’Amnesty, RSF ou la FIDH. Cet échange d’idées et de points de vue n’était pas, néanmoins, dénué d’arrières-pensées. Pour preuve, les récurrentes attaques contre l’Algérie et son Etat, auxquelles nous ont depuis longtemps habitués ces organisations, ont constitué l’essentiel du «débat» avec pour cible première la réconciliation nationale. Certes, les principes mêmes de la démocratie imposent la liberté de débat et d’expression, encore faut-il que ce «débat» ne soit pas à sens unique en excluant toute voix discordante. Force est de constater que dans le cas présent, les intervenants, connus pour leurs positions anti-algériennes, ont été savamment choisis. On a pratiquement eu droit à un monologue. Il est admis que dans toutes les sociétés qui ont connu la tragédie de la violence, la problématique des disparus est autant douloureuse que complexe. En Algérie, la question a été prise en charge par les instances concernées et par la Charte pour la paix et la réconciliation qui a, largement, été plébiscitée par le peuple à travers un référendum. C’est dire que la population algérienne, celle qui a vécu la tragédie et fait face au drame sans fuir à l’étranger, a tranché la question. C’est grâce à cette voix, exprimée à travers l’urne (n’est-ce pas là un autre instrument de la démocratie ') que l’Algérie panse ses plaies et retrouve progressivement paix et sécurité. Il est, cependant, pour le moins étrange qu’au moment où la France est pointée du doigt pour ses mesures discriminatoires vis-à-vis des Roms, des musulmans et des Maghrébins, ces ONG, bien silencieuses sur ces atteintes aux droits de l’homme, sont concentrées sur l’Algérie. L’Algérie n’a jamais fui ses responsabilités, prenant et assumant par des chiffres et des mesures, la question des disparus. Pourquoi alors remettre, précisément aujourd’hui, sur le tapis la question ' Que cache donc cette manœuvre ' Finalement, ce débat tenu à Paris ne vise-t-il pas à jeter le voile sur la vraie question de l’heure dans l’Hexagone, celle de la place du Français musulman d’origine maghrébine ' Toujours est-il, cette question fait partie des disparus du débat. 


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