Algérie

Commentaire : Algérie-Grande-Bretagne, ensemble contre le terrorisme



Des années durant, Londres fut la destination de nombreux militants qui n'hésitaient pas, dans des publications et des harangues, à  revendiquer les assassinats dans leur pays d'origine. On n'hésitait pas alors à  parler d'un «Londinistan» par référence aux mosquées qui étaient des bases avancées de l'Internationale islamiste.     La tolérance anglaise a trouvé ses limites avec l'apparition de réseaux de terroristes. La prévention et la lutte contre cette nouvelle donne sont devenues la priorité du gouvernement britannique qui a même révisé sa politique migratoire. L'Algérie est devenue un partenaire incontournable et majeur dans cette stratégie. Un groupe de contact bilatéral de coopération  dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et les questions de sécurité a été institué. Il tiendra sa deuxième réunion aujourd'hui à  Londres. L'Algérie s'associe avec plusieurs pays de l'UE. Ainsi, un accord de coopération algéro-italien en matière de lutte contre le terrorisme, la criminalité organisée, le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes et l'immigration illégale existe depuis  le',22'novembre 1999.Ce mécanisme intervient pour structurer le dialogue et la concertation entre l'Algérie et le Royaume-Uni sur l'ensemble des questions liées à  la lutte contre le terrorisme transnational et dégager les modalités d'une coopération bilatérale dans ses dimensions politique, diplomatique, judiciaire, financière, opérationnelle et d'assistance technique. La délégation algérienne sera dirigée par M. Rezzag-Bara, conseiller auprès du président de la République, et la délégation britannique  par M. Simon Manley, directeur de la défense et des menaces stratégiques au ministère britannique des Affaires étrangères. Lors de cette rencontre, «les deux parties doivent procéder à  une évaluation et un échange d'analyses et d'informations sur l'évolution de la lutte antiterroriste et sa projection sur leur environnement régional et international». Les deux pays développent la même vision sur ce sujet. Le ministre britannique chargé du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, M. Alistair Burt, avait déclaré le 12 novembre dernier à  Alger, à  l'issue d'une visite de deux jours, que «le comité bilatéral traduit la volonté commune de l'Algérie et du Royaume-Uni de collaborer pour faire face à  ce fléau.»  La volonté de lutter contre ce fléau transnational est manifeste. Lors d'une récente visite à  Alger, le coordonnateur de la lutte antiterroriste au Département d'Etat américain, M. Daniel Benjamin, avait souligné une importante convergence de vues. «L'Algérie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis sont parmi les quelques gouvernements qui refusent de payer de rançons pour les otages». La question du paiement de rançons sera d'ailleurs au menu des discussions. Londres n'intervient pas également de manière directe dans la région du Sahel. L'Algérie est un partenaire très important pour le Royaume-Uni et les deux pays ont la possibilité de coopérer, de manière plus étroite et plus concrète.  Des cadres des forces de sécurité algériennes en charge de la lutte antiterroriste'vont bénéficier prochainement d'une formation à  Londres pour une «meilleure efficacité».


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