Commentaire

Al'heure où la FAF se targue de la bonne marche de la professionnalisation du football en Algérie, on constate avec amertume que c'est l'instance suprême du sport-roi, auquel il faudra associé le sélectionneur national, Christian Gourcuff, qui transgresse l'une des règles élémentaires du professionnalisme et de la déontologie.Comment expliquer que le technicien français accorde un entretien «exclusif» à deux chaînes de télé privées, repris longuement et fidèlement par des journaux spécialisés, à la veille du point de presse qu'il a animé hier et pour lequel la FAF avait adressé un communiqué à l'ensemble des médias nationaux ' Aberrante et même insultante pour la corporation, une telle manière d'agir. Pis encore, interpellé en marge dudit point de presse, un membre de la division média de la FAF a enfoncé le clou en justifiant que cette «sortie médiatique» du coach ? faite de surcroît dans la «forteresse» de Sidi Moussa ? était accordée «juste à deux chaînes de télé et pas à des journaux».Le ridicule ne tue pas, mais la FAF et plus particulièrement sa division média, censée «communiquer» d'une manière juste et professionnelle, a commis un grave impair envers «le reste», la majorité des médias nationaux et même internationaux, venus en nombre couvrir un point de presse dont ils connaissaient le contenu des propos de Gourcuff avant même son intervention.Grave faute professionnelle et entrave caractérisée au droit à impartialité de l'information de la part de la FAF, mais aussi du sélectionneur national, qui avait pourtant mis en exergue sa «détermination» à rompre avec les méthodes de son prédécesseur en se fixant une règle, lors de son premier point de presse, à son installation à la tête des Verts, qu'il «traitera les médias algériens ou autres sur un même pied d'égalité» en n'accordant «aucun entretien pour ne se limiter qu'à des points de presse» pour l'ensemble de la corporation.Une règle que Gourcuff vient tout bonnement de bafouer et, le pire, la veille même d'une conférence de presse. Alors, Messieurs de la FAF, avec cette «énième» entrave au professionnalisme, oseriez-vous vous vanter d'être des professionnels nés ' Quant à M. Gourcuff, il serait intéressant de savoir s'il refusera, à l'avenir, des interviews à d'autres organes après avoir créé une brèche dans «ses propres principes».