Algérie

Commentaire



Service national en débat ? Le débat sur la réduction de la durée du service national est convoqué au parlement par le parti RCD. C’est tout à fait dans le rôle d’un parti politique de disposer d’une vision de défense, comme c’est dans son rôle de disposer d’une vision de politique étrangère. Ce serait certainement à tort que prédomine la croyance que parler des questions de défense et de sécurité est un tabou et que l’institution de défense elle-même y serait réticente. Des thèmes de réflexion sur ces questions sont proposés comme thèmes de recherche pour des étudiants en doctorat et peut-être, seulement, ceux-ci en limitent l’étendue. C’est dans le rôle d’un parti politique de ne pas se tenir en marge. N’est-ce pas qu’il existe au sein de chacune des deux chambres parlementaires une commission de défense nationale? La première du genre dans un contexte de pluralisme politique, au sein de l’assemblée nationale, a été présidée par un des dirigeants d’un parti, à savoir M. Maghlaoui du RND. N’est-ce pas que tout dirigeant d’un parti politique aspire à une destinée nationale qui fera obligatoirement de lui le chef suprême des forces armées et le responsable de la défense nationale? Pour le moment et de façon incompréhensible, les partis dans leur majorité s’en considèrent non concernés. Non concernés par la défense du pays? Non concernés par la réduction des vulnérabilités nationales? Non concernés par la sécurité nationale? Non concernés par les politiques à mettre en œuvre pour renforcer les liens entre l’armée et la nation comme condition de base à la constitution d’un front consolidé contre toute menace? Les partis, en tant que futurs pouvoirs politiques, savent bien que la Constitution a défini les prérogatives du président et celles de l’institution de la défense nationale, à moins qu’ils n’y croient pas du tout et qu’ils considèrent qu’un certain débat n’est pas encore épuisé, alors qu’il ne s’agit plus maintenant de s’ensabler à nouveau dans l’interminable questionnement, relativement au thème de la suprématie autour d’enjeux de pouvoir. Nous ne sommes plus dans une situation où un président tiendrait à réfléchir et à décider tout seul. Il dispose de toutes les institutions pour lui fournir les éclairages pouvant contribuer à une meilleure saisie de la situation et donc à des décisions appropriées, même s’il lui appartient en dernier ressort de prendre la décision finale, dans l’isolement de sa conscience. Bachir Medjahed


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