Algérie

Commentaire



Neuvième année... Quatrième année du second mandat du président ou neuvième année des deux mandats cumulés ? Tout est blanc? Tout est noir? Lecture éclaircie du bilan? Bien sûr que oui, soutiendront et soutiennent, d’ailleurs, autant les partis que les associations et représentants des populations. Lecture assombrie? C’est le rôle de l’opposition de ne citer que ce qui lui paraît noir. Tout n’est pas blanc, sinon il n’y aurait plus rien à faire. Tout n’est pas noir, sinon ce serait l’insurrection permanente. Un bilan s’évalue toujours selon des critères choisis et par comparaison, bien évidemment. Il s’agit de dire si l’évolution est positive dans le bon sens. Si la comparaison est faite avec la période antérieure à avril 1999, bien sûr qu’il y a des satisfactions à tirer. Il y avait une violence de haute intensité et avec une envergure nationale. Des villages étaient massacrés en une nuit. Il y avait sur le plan international le fameux et infamant «qui tue qui». Il y a toujours le terrorisme, mais l’insécurité n’est plus permanente, le nombre de victimes a considérablement baissé et il n’y a plus de villages massacrés. Les différences politiques et partisanes étaient présentées comme non négociables et les programmes étaient incompatibles entre eux, leurs antagonismes évoluant comme source permanente d’instabilité et d’insécurité. Ce n’est quand même, aujourd’hui, plus le cas. Les différences ne se menacent plus. Elles arrivent à se surmonter. Il était manifeste que le pays était pratiquement isolé sur le plan international. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Le chemin de l’Algérie est de nouveau emprunté par les diplomates de haut niveau et par les investisseurs internationaux. La conduite réussie de grands travaux publics, notamment les autoroutes qui vont relier l’Est à l’Ouest, le Nord au sud, en est la preuve que la menace terroriste n’est plus sérieuse. Il y a, cependant, encore une autre forme de terrorisme à éteindre, un pouvoir d’achat à réévaluer, des emplois à créer, des centaines de milliers de jeunes à réintégrer. Sinon, il ne resterait plus rien à faire. Il y a également comme objectif la réhabilitation du champ politique et du champ syndical. Bachir Medjahed


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