Algérie

Commentaire


Toutes proportions gardées Autant les ouvertures du champ politique et du champ syndical, que les décisions nationales, sont évaluées à l’aune des normes démocratiques en vigueur dans les pays dits à démocratie avancée. Autant également les performances économiques que les réformes judiciaires économiques et financières sont évaluées en comparaison avec les pays avancés industriellement et dont les industries ont un caractère multinational et se comportent même en puissances politiques qui ont fait et défait des régimes politiques dans le monde. Ces évaluations, bien sûr, ont à cœur que l’Algérie soit hissée immédiatement sur le plan de la démocratie au niveau de pays européens dont le parlement fonctionne depuis plusieurs siècles, et au niveau des pays dont l’industrie fonctionne au moins depuis plus d’un siècle et dont les nationaux ont été à la pointe des innovations technologiques. Mais, l’Algérie ne peut être ni cette première catégorie ni cette deuxième, du moins pour le moment, quelles que soient les bonnes volontés. Sur le plan du système économique, elle est encore sur la passerelle, entre l’économie dirigée et l’économie libérale. Existe-t-il une méthode qui peut court-circuiter le processus de transformation? Il en est de même pour ce qui concerne le système politique où se bousculent ceux qui veulent construire la démocratie. Ceux qui veulent une confusion, ou plutôt des épousailles entre la politique et la religion, et même ceux qui voudraient que la religion s’érige en politique. Là encore, il y a une phase de transition à assurer, une phase qui a été des plus périlleuses et qui n’est pas encore tout à fait sortie d’une situation de risque. Des évaluations analogues sont faites pour ce qui concerne les pays arabes dans les relations avec les menaces extérieures qui pourraient peser sur eux. Il est vrai que, dans la Charte de la Ligue arabe, il y a une disposition qui est l’équivalent de l’article V de la Charte de l’OTAN, à savoir une riposte solidaire à une agression extérieure commise contre un de ses membres, l’Irak, par exemple, ou la Palestine. Mais, il est vite oublié que les pays arabes ne sont pas des superpuissances ou même des puissances militaires, et qu’il n’existe même pas un monde arabe de la défense. Peut-il exister sans industrie arabe d’armement? Bachir Medjahed
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