Algérie

Commentaire



Aucun ennemi en vue L’Algérie n’a aucun partenariat exclusif avec une quelconque puissance et n’est le relais en Afrique ou en Méditerranée d’aucune grande ou hyperpuissance dans le monde. La guerre froide est terminée et quand bien même qu’elle fasse sa résurgence ou que des pays croient faire revivre, dans leur intérêt, cette époque, juste pour avoir un ennemi contre qui mobiliser et justifier le maintien des attributs ou d’une posture de puissance, l’Algérie développe une politique extérieure basée sur la sécurité collective, sur la lutte contre toute menace de rupture de la paix internationale, encore pour cela préconise-t-elle le dialogue dans le cadre de mécanismes internationaux de prévention et de règlement des conflits.L’Algérie, qui est porteuse d’une vision de multipolarisation du monde et de la multilatéralisation du dialogue international aurait bien aimé que ses efforts d’équipement en matière de défense s’intègrent dans une politique étrangère et de défense commune au Maghreb, et pas dans le cadre de défense isolée dans un contexte où les politiques de défense se globalisent, se régionalisent plutôt et se conçoivent dans un cadre d’intégration régionale, maghrébine pour ce qui la concerne. L’Algérie n’est donc alignée sur l’une ni sur l’autre des grandes puissances de ce monde. Elle a un combat à mener et elle le mène dans le cadre d’une coopération internationale pour le développement. Elle ne veut nullement accepter d’être approchée sous l’angle de sa capacité à être un bon client, désirant transformer son caractère de puissance financière régionale en puissance économique pour l’intérêt de son peuple et de celui de son environnement dans un esprit de partage d’efforts, de convictions et de solidarité. Sa politique extérieure n’est pas fondée sur l’usage ou la menace de l’usage de la force. Elle met sa diplomatie au service de sa mise à l’abri de toute menace et au service bien sûr des efforts à faire triompher le droit international comme seul critère de régulation des relations internationales. Même pour ce qui concerne les marchés à ouvrir aux investisseurs internationaux, l’Algérie est sortie depuis longtemps de la période où les Etats décidaient tout seuls sans tenir compte des réglementations nationales et même internationales, ceci pour dire qu’elle construit à son rythme l’Etat de droit, l’important étant que le cap est maintenu sur la démocratie et le droit comme instrument de régulation des relations au sein de sa société et entre les Etats, ainsi qu’entre les Etats et les investisseurs. Bachir Medjahed


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