Algérie

Commentaire



Quel système politique pour l’Algérie ? Il a souvent été avancé l’idée selon laquelle la constitution actuelle introduit un système politique hybride qui crée la confusion entre le régime présidentiel et le régime parlementaire. Quand est fait le constat que le président désigne et nomme les hauts fonctionnaires ainsi que les membres du gouvernement, qu’il peut renvoyer sans explication aucune le gouvernement, qu’il demande des comptes à ce dernier, que ce dernier n’agit que dans le cadre de ses orientations comme c’est le cas présentement, oui, alors, nous pouvons dire que nous sommes dans le cas d’un régime présidentiel, présidentialiste même. Et quand est fait le constat que le gouvernement est responsable devant l’APN, que celle-ci peut le renverser, on peut dire que nous sommes dans un cas de régime parlementaire. Mais, il peut certainement se poser un problème quand la majorité parlementaire n’est pas la majorité présidentielle. Peut-on dire qu’il y a une majorité présidentielle et une majorité parlementaire en même temps? Difficile de le concevoir, car il semble s’agir du principe des vases communicants, à savoir que quand il y a une majorité parlementaire qui ne correspond pas à celle du président, c’est-à-dire quand il y a une majorité parlementaire qui n’est pas de la même couleur politique que celle du président, nous sommes dans le cas d’un régime de cohabitation. C’était ce qui avait failli survenir avec la première élection pluraliste législative. Le président de la République et le gouvernement ne sont pas du même bord politique. Une question s’impose maintenant: Quelle marge de manœuvre pour le président pour ne pas se faire imposer un gouvernement de l’opposition si cette dernière remportait la majorité des sièges au parlement ? Si on se réfère à l’existence de la deuxième chambre et surtout au pouvoir donné au président de choisir le tiers des membres du sénat, soit de la chambre dite haute (c’est quoi une chambre haute?), on en conclut que le gouvernement doit émaner de la majorité parlementaire, ce qui revient à dire que le président doit nommer un chef de gouvernement parmi les partis vainqueurs à l’élection législative. Sinon, à quoi pourraient bien servir des élections législatives? Un système de cohabitation, plus particulièrement quand les programmes du président et du gouvernement sont incompatibles, il est vrai qu’il pourrait en découler une paralysie du système politique, du fonctionnement des institutions. Bachir Medjahed


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