Algérie

Commentaire



L’impossible paix pour les Palestiniens Une solution au conflit israélo-palestinien ? Quel est, en toute logique, et sans émotion, le point de la situation? Au début, ce fut un conflit israélo-arabe. Puis, cela a fini par devenir un conflit israélo-palestinien. Les Israéliens ont conservé tous leurs appuis, la fidélité de tous ceux qui les soutiennent. Les Palestiniens ont perdu les Arabes en chemin. Ils démarrèrent nombreux et arrivèrent à un. Les accords séparés ont rendu possibles les guerres séparées, rompu la cohésion dans les rangs arabes, détruit le peu de convergences qui existait dans leurs politiques extérieures, rendu impossible une autre guerre qui impliquerait tous les pays arabes en même temps. La proposition d’échange des terres contre la normalisation des relations avec Israël a, pour le moment, conduit à l’échec, enlevant aux pays arabes ce qui pouvait les faire prendre au sérieux, à savoir laisser Israël courir derrière sa reconnaissance. Ce sont les pays arabes qui courent maintenant derrière Israël pour se faire reconnaître par les Etats-Unis, car le rapprochement avec les Américains passe par le rapprochement avec Israël. D’ailleurs, au président syrien, il n’est laissé que la seule possibilité pour lui de refaire le «chemin de Sadate» pour se faire prendre au sérieux par les Israéliens, c’est-à-dire par les Américains et ainsi récupérer le Golan. «Annexé» par les Israéliens sans que les Américains ne s’en offensent. D’autre part, entre la feuille de route qui recommandait un règlement en trois phases et la création d’un Etat Palestinien avant 2005, et au moment où il restait deux mandats à accomplir pour le président Bush et la sortie de ce dernier lorsque son règne est finissant, à quelles motivations répond cette dernière, quand on sait qu’il est toujours placé un obstacle de taille devant la velléité des pays arabes à maintenir une parité stratégique? Serait-ce un hasard que Bush décide d’une initiative de «paix» au moment où les Palestiniens sont divisés, que le président palestinien a une légitimité diminuée? Faire oublier le chaos irakien à l’approche de l’élection présidentielle américaine? Lorsque Bush déclare que les Etats-Unis garantiront la sécurité de l’Etat «juif», ce serait d’abord pour s’opposer au retour des Palestiniens réfugiés depuis 1948, ensuite pour marquer son appui à la thèse israélienne et enfin pour donner éventuellement raison aux Israéliens qui voudraient obtenir le démantèlement du Liban pour créer un Etat chrétien et un Etat «islamiste», ou deux si possible, l’un chiite et l’autre sunnite, car un Etat juif, basé sur la religion, a des problèmes avec un environnement régional plutôt laïc. Que reste-t-il du quartet? Les Etats-Unis, bien sûr. C’est tout. Juge et partie. Alors, des négociations sous l’égide des Américains, cela veut dire eux contre un, et deux puissants en plus face à ce qui n’est même pas un Etat, avec une autorité qui n’existe que sur papier. Il est inutile de reparler du mur qui enferme la majorité des Palestiniens, confisque l’eau, isole El-Qods et la vallée du Jourdain, et découpe la Cisjordanie en 3 zones isolées. Les Palestiniens sont, en réalité, bien seuls, sans protection, face à une répression meurtrière. Bachir Medjahed


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