Algérie

Commentaire



beaucoup reste à faire La nature de l’objectif à atteindre devrait s’inscrire dans la logique de l’action mise en mouvement. Mais, quand on fait le constat que des phénomènes nouveaux et inquiétants sont apparus, tels les harraga et les kamikazes, on devrait bien poser la question de savoir quelle déviation de la politique mise en œuvre par le pouvoir public a pu favoriser leur avènement? Une conjoncture de la politique de l’emploi et de celle de la solidarité nationale aurait pu normalement, du moins en partie, contribuer à mettre nos jeunes à l’abri de ces pulsions de suicide, car dans les deux cas, en haute mer ou dans un camion piégé, il y a cette donnée du suicide pour des motivations bien sûr différentes. Dans les deux cas, il y a massacre. Ils sont nombreux à succomber aux fureurs de la mer et ils sont nombreux à succomber aux actes kamikazes.Dans tous les cas, nous pourrions nous complaire, les autorités publiques en premier, dans des remarques et sentences maintes fois énoncées, à savoir que tout ce qui nous survient de mal est un phénomène étranger à notre société. Oui, les actes kamikazes ont des origines externes; oui, la harga est de création étrangère (boat people). On a déjà dit du terrorisme qu’il s’agit d’un phénomène étranger à notre société ; on a déjà dit du trafic de drogue qu’il s’agit d’un phénomène étranger à notre société. On a déjà dit la même chose et dans les mêmes termes de la prostitution. A chaque fois, nous avons fait, et pour chaque cas, l’économie d’une vraie thérapie. Ce sont les conditions de fonctionnement du système politique qui rendent impossible l’atteinte de objectifs, ô combien ceux-là peuvent-ils être nobles et généreux. Qui s’est soucié, en haut lieu, de réhabiliter la sociologie, de placer à des niveaux stratégiques de l’Etat, et d’abord à la présidence de la République, et ensuite ailleurs, ceux qui sont porteurs d’idées, qui impulsent la réflexion d’abord à titre de la prévention? Où en est l’INESG alors qu’il faudrait multiplier les centres de réflexion stratégiquement liés et en «étouffer» celui qui existe encore, administrativement parlant? Il reste beaucoup à faire, encore faudrait-il commencer. Bachir Medjahed


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