Algérie

Commentaire



Des insécurités tous azimuts Le constat est bien fait, selon lequel la société devient de plus en plus vulnérable avec le sentiment pratiquement généralisé que nul n’est à l’abri d’une agression. Les commanditaires des attentats new look espèrent bien que les populations craignent que leur simple passage devant les édifices des institutions sera susceptible de leur coûter cher. Les insécurités se diversifient et vont donc de la délinquance au terrorisme en passant par la criminalité organisée ou pas. Les populations des nouveaux quartiers sont d’autant exposées à des agressions que les cités construites ne prévoient pas de poste de police ou de commissariat d’arrondissement alors que le directeur général de la Sûreté nationale plaide constamment pour une police de proximité. Il faudrait subordonner l’autorisation de construction à l’appréciation des forces de sécurité qui devraient y intégrer leurs préoccupations. Il appartient bien évidemment au ministère de l’Intérieur de l’imposer, puisqu’il est la tutelle de la Sûreté nationale et de la gendarmerie pour les questions liées à la sécurité publique. Non pas qu’il n’y avait pas la conscience, dans les institutions de réflexion sécuritaire, qu’il fallait s’intéresser à discerner l’essentiel dans les mutations politiques, sociales et économiques dont le processus allait en s’accélérant, mais les actions avaient sûrement été improvisées car entamées sous le sceau de l’urgence. En tout cas, sur le socle des anciennes certitudes se sont greffées d’autres questions. Posons en quelques-unes. Quelles sont les sources majeures des nouvelles insécurités? Quelles seraient les parades à mettre en œuvre quand la réflexion n’est pas publique alors que les populations sont sollicitées pour leur vigilance? Quelles sont les mesures prises pour la réalisation d’un difficile compromis à faire entre les exigences de la mondialisation et celles de la nécessaire préservation de la cohésion sociale et du fonctionnement de la société? Quels seraient les éléments de satisfaction et d’insatisfaction à relever dans les politiques et les actions de sécurité? Compétence? Inefficacité? Insuffisance des effectifs? Politiques inadaptées? Uniquement du fait qu’il ne s’y soit pas produit d’attentats depuis longtemps, les présomptions d’incompétence pèseraient toujours sur les forces de sécurité, notamment sur celles de la police car la capitale est une zone de police et non de gendarmerie, bien que s’exprime la nécessité de redéfinir des critères qui ont servi de repères depuis l’indépendance nationale. Quelles données observables pourraient rendre compte de la situation générale actuelle en matière de sécurité? D’abord, il apparaît qu’il y a une diversité des menaces criminelles et un renforcement de celles-ci. Outre ce qui est lié au terrorisme, ou à la violence puisque ce concept semble avoir été le mieux adopté pour rendre compte du niveau de l’intensité des actions terroristes ou pour n’avoir pas à dire terrorisme, d’autres maux sont apparus, à savoir la criminalité organisée, les agressions mortelles, les cambriolages, les enlèvements, etc. Ensuite, les regards se portent bien sûr vers les forces de sécurité en charge de la lutte contre ces diverses criminalités. Ils se tournent également vers les institutions civiles censées agir en amont des insécurités. Bachir Medjahed


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