Algérie

Commentaire



Décès, coups d’Etat, démissions (forcées?)… Les partis politiques sont pour le moment occupés. Problèmes de la constitution des listes électorales, puis problèmes avec les militants qui ne figurent pas sur la liste du champ de bataille, puis campagne électorale, puis attente des résultats, puis litiges avec l’administration, puis constitution des assemblées élues locales. Puis, plus rien pour les occuper. Ah! si quand même. N’oublions pas qu’après la tenue des élections locales, il y a la ligne droite pour le sprint final, celui qui mène tout droit vers l’accès à la magistrature suprême, la présidence de la République, la clé de voûte du système politique, le poste par lequel tout arrive. Une question essentielle. Un troisième mandat pour le président? Une révision de la constitution à cet effet pour dynamiter la disposition qui limite le nombre de mandats à deux consécutifs? Quelle tradition faudrait-il laisser aux générations futures? Faisons un rappel des conditions dans lesquelles étaient partis les anciens présidents. Celui du GPRA était parti après la détermination de certains chefs de l’armée d’installer Ben Bella à la présidence, coûte que coûte. Ben Bella est parti suite à un coup d’Etat opéré par ceux qui l’avaient mis à cette place, et à leur tête, le ministre de la Défense. La fonction de ministre de la Défense est, depuis, cumulée avec celle de président de la République. Puis, tentative de coup d’Etat opérée par Tahar Zbiri, chef d’état-major de l’armée, contre Houari Boumediène. Le poste de chef d’état-major saute alors. Puis, il y eut le décès de Boumediène dans l’exercice de ses fonctions. Lui succédera Chadli qui cumulera sa haute fonction avec celle de ministre de la Défense, sans nommer encore quelqu’un au poste de chef d’état-major jusqu’en 1984. Après octobre 1988, le président Chadli se représentera pour un troisième mandat et se séparera du poste de ministre de la Défense. Puis, il céda sa place après la victoire du FIS aux élections législatives suite à une démission que certains interpréteront comme une démission forcée, donc un coup d’état. Boudiaf a été assassiné. Il était un instant tenté de prolonger le mandat de son successeur à la tête du HCE, mais en vain. Il faudrait se rappeler des interviews de Ali Haroun qui répétait sans cesse que ce serait parjurer que de conserver le pouvoir après la date limite fixée dans le communiqué du HCE. Comment Zeroual fut-il poussé à la démission tout comme le fut le président Chadli? On ne se lève pas un bon matin pour décider de démissionner sans raison apparente. Après donc Zeroual, ce fut au tour de Bouteflika d’accéder au pouvoir, après qu’il fut sollicité en 1994 et qu’il eut refusé la proposition de succéder au HCE. Succédera-t-il à lui-même après une révision express de la constitution qui interdit pour le moment un troisième mandat successif?


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